In perspectivo, exposition de Stevens Dossou-Yovo et Fabien Yvon : des liens subtils entre leurs oeuvres pour des expériences d’illusion de profondeurs

Stevens Dossou-Yovo sculpte, Fabien Yvon dessine, tous deux sont réunis dans cette exposition en proposant des jeux de perspective et de profondeur. Stevens crée des constructions éclatées tandis que Fabien fait surgir des formes architecturales qui naissent d’un espace irréel.

Les dessins d’une grande douceur de Fabien Yvon présentent des lévitations, des espaces en suspens, presque fantomatiques. Une sensation d’un rêve, d’une image trouble, d’une vision se découvre en les regardant. Nuées et brouillards produisent un possible mirage, un songe. L’artiste n’interprète pas d’images. « Je construis petit à petit avec une idée de la composition globale. » explique-t-il. Ses dessins sont nourris de sa culture visuelle de films, d’œuvres et de paysages vus et imaginaires. Il crée des espaces énigmatiques, qui produisent une ambiguïté de lecture. Une référence à l’architecture brutaliste et un goût pour les volumes purs se révèlent dans ses paysages qui apparaissent par son processus long de dessin à la mine graphite.

Les œuvres en acier de Stevens Dossou-Yovo provoquent des illusions d’optique et sollicitent notre déplacement. « J’utilise le rectangle comme un alphabet qui raconte l’espace et la perception de l’espace. Le vide entre les éléments est une manière de raconter le mouvement dans un temps suspendu. » précise l’artiste. Ses sculptures nous incitent à percer le mystère de leur tenue au mur ainsi que celui de leur assemblage. Certaines recouvertes d’images de nuages nous inspirent d’autant plus à un voyage vers un ailleurs lointain.

Les œuvres incarnent un temps long d’apparitions de paysages et de constructions de formes sculpturales. Des formes géométriques flottent et paraissent en suspension. Le vide a une grande importante dans les sculptures et dessins de ces artistes qui maîtrisent et jouent avec les lois de la gravitation et de la perspective. Cette exposition propose ainsi un moment pour s’évader dans des espaces imaginaires et énigmatiques.

Pauline Lisowski

Une exposition à découvrir jusqu'au 2 janvier 2021 à la galerie Olivier Waltman, Paris

Fabien Yvon, Paysage intérieur #191107, Graphite sur papier, 50 x 70 cm, 2019, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Fabien Yvon, Paysage intérieur #191107, Graphite sur papier, 50 x 70 cm, 2019, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Fabien Yvon, Paysage intérieur #200815, Graphite sur papier, 70 x 50 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Fabien Yvon, Paysage intérieur #200815, Graphite sur papier, 70 x 50 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Stevens Dossou-Yovo, Tribu, Acier, peinture acrylique et graphite, 123 x 120 x 23 cm, 2019, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Stevens Dossou-Yovo, Tribu, Acier, peinture acrylique et graphite, 123 x 120 x 23 cm, 2019, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Stevens Dossou-Yovo, Chainon, Acier brossé et oxydé, 43 x 80 x 12 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Stevens Dossou-Yovo, Chainon, Acier brossé et oxydé, 43 x 80 x 12 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Fabien Yvon, Paysage intérieur #181114, Graphite sur papier, 70 x 50 cm, 2018, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Fabien Yvon, Paysage intérieur #181114, Graphite sur papier, 70 x 50 cm, 2018, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Fabien Yvon, Paysage intérieur #201109, Graphite sur papier, 50 x 50 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Fabien Yvon, Paysage intérieur #201109, Graphite sur papier, 50 x 50 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Stevens Dossou-Yovo, Quinte Essence, Acier et tirage photo, 95 x 90 x 24 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman

Stevens Dossou-Yovo, Quinte Essence, Acier et tirage photo, 95 x 90 x 24 cm, 2020, crédit photo : galerie Olivier Waltman