L'exposition Temps étrangers propose une réflexion sur l'artiste comme travailleur. En effet, dans le vocabulaire industriel, les "temps étrangers" sont les temps morts, les instants flottants qui viennent interrompre la chaîne de travail. Les oeuvres présentées interrogent les relations entre travail et art. D'ailleurs, le site de l'exposition Mains d'Oeuvres est lié à une histoire autant industrielle qu'artistique. Le travail des artistes, d'une grande diversité s'inscrit dans un ensemble cohérent où certaines oeuvres dialoguent parfaitement entre elles. Ainsi on peut voir une belle relation entre trois installations : l'animation vidéo de Sylvain Sailly, l'installation de John Cornu et La carte des possibles de Julien Nédélec. On note également l'installation à vocation participative de Benjamin Sabatier : une inscription en clous, oeuvre réalisable par tous. L'installation de Julien Berthier est une réflexion sur temps de travail. Hugo Kriegel, lui aussi a réfléchi à partir du système de l'horloge. La vidéo de Maria Anderson clot parfaitement l'exposition. L'artiste a filmé en plan fixe la vie de la salle d'exposition, durant tout le temps du montage de l'exposition. Au total 12 artistes furent conviés à cette exposition.
Et celle-ci fut le résultat d'un travail du collectif de commissaires issus du Master 2 professionnel "l'art contemporain et son exposition" à l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV), intitulé Cartel de Kunst.
Une exposition à découvrir jusqu'au 30 septembre
Mains d'Oeuvres, Saint-Ouen