Le musée Bourdelle de Paris qui a récemment retravaillé la scénographie et la présentation de la collection a invité l’artiste Éric Emo pour un projet de photographies. Elles nous révèlent les
bronzes et les moules en plâtres de Bourdelle, conservées dans les réserves du musée.
Éric Emo est un familier de la sculpture. Dans la fin des années 90, il a reçu une commande du musée Rodin pour photographier les inscriptions figurant sur les sculptures en bronze. C’est le
départ de la face cachée des œuvres. En 2011-2012, il présente « le jeu de l’envers », une exposition itinérante en Europe de l’est croisant sa vision des œuvres de Rodin et de Bourdelle. Il
s’intéresse à la thématique du corps et se propose de regarder autrement la matière et ainsi de la réinterpréter par la photographie.
Dans ses photographies, les sculptures apparaissent comme des formes abstraites. D’ailleurs, É. Emo a choisit ses modèles dans des plâtres qui pouvaient lui fournir une approche de l’abstraction.
On voit également des inscriptions gravées, des entailles sur les sculptures. Certains bustes sont photographiés comme des portraits, parfois très serrés. Le choix des œuvres en bronze s’est fait
en fonction du temps qui a travaillé sur la matière. On voit donc dans les photos des couleurs extraordinaires. Il se plaît à renforcer un certain mystère dans ses photos mais aussi laisse part à
l’imaginaire.
Une exposition à découvrir absolument
Éric Emo, le jeu des formes, au Musée Bourdelle,
Paris
Entrée gratuite