Paris-Delhi-Bombey, un dialogue entre artistes français et indiens au Centre Pompidou, Paris

DSC00039.JPGA l’heure de la biennale de Venise, le Centre Pompidou aborde la
scène artistique indienne contemporaine : volonté de questionner le développement de ce pays, pris par les effets de la mondialisation, tant sur le plan culturel que politique, religieux et
artistique. L’idée développée dans cette exposition est de faire cohabiter la scène artistique française et la scène artistique indienne : les plasticiens français portent un regard sur ce pays
en pleine mutation.

L’exposition s’ouvre avec l’oeuvre d’Orlan Draps-peaux hybridés, qui mêle en un motif coloré et mouvant les drapeaux français et indiens. Un espace central permet au spectateur
d’appréhender l’Inde à partir de plusieurs thématiques, développées grâce à des cartels, vidéos, photos, documentaires, citations et oeuvres d’art : Politique, Urbanisme et environnement,
Religion, Foyer, Identité et Artisanat. Différentes salles présentent les oeuvres d’artistes français et indiens plus ou moins en rapport avec ces thématiques.

Subodh Gupta réussit à évoquer la thématique du foyer indien avec une installation envahissante faisant penser la « caverne d’Ali baba » (voir photo ci-dessus). Nalini Malani avec son théâtre
d’ombre veut nous faire éprouver les peurs de l’enfance. Hema Upadhyay reconstitue un bidonville entre deux murs. Sakshi Gupta a conçu un tapis richement orné, mais entièrement constitué de
pièces métalliques d’automobiles. Bharti Kher fait réfèrence à la galerie des glaces de Versailles avec son installation de miroirs brisés. Côté Français, on peut apprécier les grands dessins à
l’encre de Stephane Calais, une installation sonore de Jean-Michel Othoniel (clin d’oeil à sa rétrospective au Centre qui s’est terminée il y a peu). Fabrice Hyber investit toute une salle avec
ses grandes dessins muraux et Camille Henrot nous propose une vidéo sur le thème de la peur, symbolisée par un serpent. Une multitude d’autres artistes fait la richesse de cette exposition.

Des films sont diffusés pour l’occasion.

Une exposition à découvrir absolument, jusqu’au 19 septembre

Centre Pompidou