Avec son exposition « Danser sa vie », le Centre Pompidou nous plonge dans l’univers de la danse, art complet qui en inspire d’autres. La danse est liée à l’esthétique moderne et aux évolutions
qu’ont subi les sociétés dans le domaine des arts.
Nous sommes accueillis par les grands panneaux de la Danse de Matisse, qui introduisent les relations qu’ont eu grand nombre de peintres avec la danse. L’art du mouvement qu’intérésse le peintre
est mis en relation avec l’évolution de celui-ci par les chorégraphes Isodora Duncan et Vaslav Nijinski, entre autre. A travers les différentes vidéos présentées dans l’exposition, on
comprend comment la danse comme expression de soi est liée aux arts visuels. Picasso s’est intéressé à cette forme d’art total avec « Parade ». Rodin s’est plu à étudier, en sculpture, le mouvement
des danseurs. Par ailleurs, c’est en abordant le courant expressionniste que l’on peut apprécier au mieux les échanges qui se sont produits entre peintres et danseurs. Par ailleurs, les relations
entre danse et abstraction sont très intéressantes car elles permettent de cerner comment les artistes ont su étudier et synthétiser les mouvements du corps. A l’école du Bauhaus, Oskar Schlemmer
a monté le « ballet triadique », dans lequel les costumes contraignent les mouvements des danseurs. L’exposition se clot avec des oeuvres qui témoignent du lien qu’entretient la performance avec la
danse : une section quelque peu plus dure à aborder car elle présente des oeuvres plus violentes dans l’expression des corps, mais aussi dans un autre rapport à la danse, la trace (liée aux
mouvements artistiques des années 50/60 avec développement du happening amené par les groupes Fluxus et Gutaï… )
Avec ses 450 oeuvres, riches en vidéos, cette exposition permet aussi d’apprécier de nombreuses pièces crées et jouées par les plus grands scénographes et danseurs modernes et contemporains tels
que Pina Baush et Loïe Fuller. La scénographie est d’une grande richesse et fait dialoguer subtilement les différents médiums entre eux pour mettre l’accent sur les relations qu’entretiennent
peintres et plasticiens avec la danse.
Une exposition à voir absolument jusqu’au 2 avril
Centre Pompidou