« The Mystery Spot » correspond à une zone circonscrite dans un diamètre de 46m (en Californie) dans laquelle les lois de l’apesanteur semblent totalement déréglées. Une sensation de perte
d’équilibre y est donc ressentie chez le spectateur. A travers ce titre, l’exposition traite de la perception à l’oeuvre, dans les collections du Centre national des arts plastiques (CNAP).
Les oeuvres choisies jouent avec nos sens et évoquent chacune une perte des repères. Elles perturbent le visiteur dans sa déambulation dans l’espace d’exposition mais aussi et surtout dans son
cheminement intellectuel. L’ensemble des oeuvres est varié, allant du dessin à la sculpture jusqu’à l’installation en mouvement. Les artistes présents sont aussi bien des plasticiens reconnus
d’une réputation internationale et inscrits dans un mouvement artistique que des tout jeunes artistes que la Fondation d’entreprise Ricard et le CNAP soutiennent.
Ainsi, on peut apprécier la présence de Liam Gillick, de Sol
LeWitt (connu pour ses wall-drawing et dont l’art se situe à la frontière entre l’art minimal et l’art conceptuel) et de Yaacov Agam, plasticien, considéré comme l’une des figures de l’art
cinétique. Un jeu de miroirs et de mouvement perturbe nos sens avec les oeuvres de Lars Fredrikson et de Jeppe Hein. Les deux installations se font face et dialoguent entre elles par un jeu de
réflexion. Oscillogramme de Rainer Lericolais brouille également notre regard, entre dessin et sculpture. Ivan Picelj, peintre, sculpteur et graphiste croate créé une oeuvre qui mêle
science, abstraction et géométrie. Ses travaux se rapprochent de l’Op Art. Mathieu Kleyebe Abonnenc joue avec notre perception avec son tryptique A la recherche des restes de la mission
Crevaux. De loin, ses dessins semblent quasi-abstraits avec une recherche sur le vide. Mais en réalité, ceux-ci correspondent à la représentation d’un paysage bolivien. La manière de
dessiner en réserve lui permet d’obtenir cet effet d’abstraction et d’infini. Au total, on peut apprécier un ensemble de 15 oeuvres et à chacune correspond un environnement d’approche.
Une exposition à voir absolument jusqu’au 22 septembre