Sophie Coroller perpétue la recherche de créer avec le matériau
insaisisable qu’est la lumière. Et c’est avec des matériaux originaux et parfois fragiles (ardoises, ressorts inox, aluminium, tubes de pyrex, calques polyester, fibres de verre et de carbone)
qu’elle se plaît à concevoir des trames de motifs précis et répétés dans des formats carrés. C’est grâce à l’abandon du dessin que Sophie Coroller a pu trouver ce nouveau vocabulaire de formes et
cet usage de matériaux légers, transparents qui laissent ainsi passer la lumière. Avec la fibre de verre, elle réalise des tissages qui lui permettent des compositions rythmées, mathématiques et
qui jouent parfois avec l’OP Art. Ces oeuvres font miroiter la lumière, toujours composées de noir et de blanc, d’ombre et de lumière, elles reflètent un puissant contraste. Les formes semblent
en mouvement, voire créent des reliefs grâce au jeu de lumière. L’artiste créé aussi des structures : Avec la série des Verticales, c’est une recherche sur l’espace à partir d’un axe en
aluminium et carbone, posé sur un socle de verre.
L’art de Sophie Coroller s’inscrit donc dans une recherche fortement liée à l’histoire de l’art, la lumière comme matériau, l’abstraction et l’harmonie. Mais celle-ci réussi à aller plus loin en
explorant des matériaux pour leurs qualités propres.
Une exposition à voir absolument jusqu’au 28 septembre.
Galerie TAISS, Paris