Récemment s’est tenue une exposition Louis Soutter, à la Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert. Celle-ci se prolonge encore quelques jours à la Fondation suisse avec un croisement des œuvres
de Soutter avec les écrits et recherches de Le Corbusier. Au cœur de la Cité universitaire, la Fondation suisse fut crée par Le Corbusier et témoigne des théories de cet artistes et architecte.
On peut d’ailleurs visiter une chambre témoin où est présente une vidéo expliquant l’art de Louis Soutter et sa relation avec Le Corbusier.
Et ce n’est qu’en 1927 que celui-ci découvre le travail de son cousin germain dessinateur et violoniste, placé depuis quatre ans en hospice à Ballaigues, en plein Jura Vaudois. Il fut tout de
suite séduit par sa culture et son expression picturale peu conventionnelle. Par la suite, il s’est noué une amitié forte entre les deux personnalité, et Le Corbusier permit à Soutter de
poursuivre son art.
On voit dans ses illustrations d’ouvrage comment il réussit à se
libérer de l’autorité du texte. L’ouvrage « Croisades ou le crépuscule des Académies » (en faveur de l’architecture moderne) lui a donné l’occasion, pour certaines pages, de changer sa technique
d’illustration. Lorsqu’il illustre Le Corbusier, il n’illustre pas les thèmes de l’architecte mais développe ses dessins à partir d’une phrase ou d’un mot. Ceux-ci envahissent les marges et les
espaces entre les paragraphes.
Par un riche fond de documents, l’exposition témoigne bien de cette relation majeure entre le théoricien et architecte et l’artiste (aujourd’hui redécouvert). L’occasion également de découvrir un
bâtiment conçu par Le Cordusier.
Exposition Le Corbusier, Louis Soutter, Croisements, jusqu’au 30 septembre
Fondation Suisse, Paris