Belle découverte de cet artiste iranien, qui a commencé à peindre très jeune. C’est la deuxième fois que la galerie Thessa Herold expose les oeuvres de Farhad Ostovani. En 2010 déjà l’artiste
témoignait d’un goût pour les jardins et la nature avec l’exposition Aux jardins d’Alioff.
Avec cette exposition de rentrée, ses oeuvres sont
empreintes de sa culture persane et témoignent d’autant plus de son goût pour la nature et les végétaux. C’est aussi pour lui une manière de renouer avec son enfance : Lorsqu’ils quitterent
brusquement l’Iran pour s’exiler à Los Angeles, ses parents, dans leur modeste jardin ont planté trois arbres : un cyprès, un magnolia et un citronnier, symboles de leur pays abandonné. Farhad
Ostovani en les représentant à l’aquarelle rappelle en quelque sorte son enfance et le lien qu’il a tissé avec ses arbres. Les magnolias sont ainsi peints de manière très douce et presque
sensuelle. Dans sa série Méditation, il a dessiné à l’aquarelle des branches de saule. Celles-ci sont traitées dans une très belle finesse et légeré. Ses paysages sont aussi le reflet d’une
longue observation du motif, tout en ne retenant qu’une image furtive mais très sensible. Face à ses aquarelles et pastels, on sent bien le rapport fusionnel que Farhad Ostovani a entretenu avec
ses modèles, comme s’ils étaient supports à un retour vers son pays, vers un souvenir d’enfance…
Exposition trois arbres de Farhad Ostovani, jusqu’au 13 octobre
Galerie Thessa Herold, Paris