Dans les peintures de Pierre Mabille, un motif de forme ovale est récurrent. Avec celui-ci, il réalise un travail en série qui constitue un jeu de contraste et de combinaison de couleurs. Pierre
Mabille s’intéresse aux rapports entre sa forme et le fond, mais aussi à un travail de superposition de couleurs.
A la galerie Jean Fournier, sur deux murs en angle sont
présentées une série de petites et moyennes peintures avec le motif qui lui est cher. Celle-ci correspond à la Suite Bonnard. La composition des peintures constitue une oeuvre à part
entière. De plus grandes peintures sont aussi exposées. Dans celles-ci, Pierre Mabille s’est plus attelé à un travail de superposition de formes et de couleurs. Le troisième volet de l’exposition
présente des dessins de la suite de l’Antidictionnaire, commencé il y a maintenant quatre ans : un ensemble
éclectique de mots, d’images et d’objets évoquant la forme oblongue. Cette forme récurrente a permis à l’artiste d’explorer de nombreuses perspectives. Ce motif reste déterminé aux contours
précis mais des jeux de superposition, de contrastes et de fond colorés créent des limites visuelles floues. Répétée et composée de manière horizontale, sa forme oblongue parait stable, mais en
même temps flotte dans l’espace de la toile.
Cette exposition présente les multiples facettes du travail de Pierre Mabille : un jeu sur la répétition d’une forme, des contrastes et compositions
colorées mais également un vocabulaire lié à sa forme-matrice. Elle dévoile également le renouvellement de ce motif utilisé dans différentes compositions. Tout en conservant sa forme, elle semble
apparaître autrement, plus floue parfois ou décomposée.
Une exposition de Pierre Mabille à découvrir jusqu’au 5 janvier
à la galerie Jean Fournier, Paris