Sylvie De Biasi fait resurgir la mémoire des mineurs de Lorraine. Après avoir proposé une installation à l’intérieur d’une mine, puis dans d’autres lieux à la mémoire forte, elle présente une
installation entre jour et nuit, entre l’extérieur et l’intérieur,
Deux espaces en contraste mais qui se complètent inscrivent ses
mineurs en suspension, en flottement. Ils sont à la fois stables et posés et en équilibre instable, prêts à s’envoler. Enfermés mais aussi libérés, ses mineurs semblent surgir des profondeurs.
Une toile aux numéros qui disparaissent en transparence indiquent des absents. Qui sont-ils ? Pourquoi ces numéros ? Sylvie de Biasi nous a laissé un indice présent dans un article de journal de
1954. On peut y voir des témoignages des mines de fer qui permettent de comprendre le travail des mineurs et l’espace profond dans lequel ils oeuvraient. Des cordes suspendent les vies de ces
travailleurs. Ils nous apparaissent démunis. On est proche d’eux, dans un espace resséré qui nous met face à leur condition humaine. En dessous de leurs pieds, la minette lorraine qui rappelle ce
qui les tenait au fond de la mine. Des cordages lient à la fois les mineurs du fond, peints d’une matière expressive et les sortes de fantômes blancs.
Sylvie De Biasi continue à explorer les liens et une réflexion déjà engagée autour de la vie. Son installation résonne comme une mémoire collective. Elle a composé deux espaces qui se répondent
et nous délivrent au fur et à mesure des indices. Nous sommes à la fois en relation directe avec ses mineurs mais aussi comme distants face à ces êtres en suspend.
Un exposition à découvrir jusqu’au 26 février
attention fermeture de l’exposition entre le 2 et le 9 février
à l’espace arts et créations, Nancy