Meltem, une exposition comme un vent de fraîcheur au Palais de Tokyo ! Les oeuvres présentées ont transformé la galerie haute du Palais de Tokyo. Les jeunes artistes présents proposent des pièces
qui jouent sur l’espace et les multiples transformations à partir d’un objet. Ces diplômés du secteur Art-Espace de l’école des arts décoratifs de Paris explorent des recherches autour de la mise
en forme de la matière, d’une oeuvre qui s’insère subtilement dans l’architecture et
Jean-Baptiste Caron propose La part d’infini, plusieurs
sculptures qui sont réalisées à partir de bloc de grès : une installation qui fait écho à la colonne sans fin de Brancusi. La vidéo de Fanny Châlot évoque un souterrain terrestre. La pièce
de Charlotte Charbonnel fait penser à une ramification de tubes dans l’espace : Symphonie pour Orgue son nom, évoque en fait une possible spatialisation du son. Olivier Chiron a inscrit
dans le lieu plusieurs pièces comme des greffes. Ces oeuvres sont emprises de références larges anciennes, savantes et populaires. Stare de Stephanie Largarde est constitué de trois
photographies monumentales sur le thème de la pièta. Ce qui est marquant en référence directe à cette thématique de l’histoire de l’art est le lourd drapé, mais le corps y est absent, uniquement
suggéré. Julie Saïd a un travail qui oscille entre le temps et la nature, une certaine poésie du quotidien qui fait du spectateur, un curieux face à des objets qui acquièrent un nouveau statut,
encore ambigu. Giuliana Zefferi, elle, interroge la notion de travail dans la sculpture. La pièce Corail, restauration de Jeremy Gobé suggère un organisme naturel qui pousse et s’aggripe
à l’architecture. Ce jeune artiste montre qu’à partir d’un geste, d’une rencontre avec la matière il peut surgir de grands projets qui évoquent une longue histoire de travail de la matière.
(photo ci-dessus)
Ces jeunes artistes explorent tous les potentialités du matériau, d’une rencontre avec la matière et le geste. Leurs pièces sont empreintes d’une poésie de la nature, du quotidien ; elles
s’inscrivent dans l’espace et certaines jouent les organismes vivants.
Meltem, une exposition à découvrir jusqu’au 15 avril
au Palais de Tokyo, Paris