Suite à l’exposition « Jardinons les possibles » qu’elle avait réalisée avec Ingrid Pux aux Grandes Serres de Pantin à l’automne 2019, Isabelle de Maison Rouge accompagne les artistes Rodolphe Baudouin et Jérôme Combe dans les liens qui s’établissent entre leurs œuvres. L’exposition So ecolo duo met en regard sculptures de cabanes et photographies de forêt.
Rodolphe Baudouin, sculpteur, crée des cabanes, architectures précaires, et interroge nos relations à l’habitat, à notre environnement. Ses constructions renvoient pour l’artiste à des abris, à des lieux de cachettes, d’intimité, en lien avec le jardin. « Symboliquement, je m’intéresse aussi à l’aspect éphémère et provisoire de la cabane. Elle reste très proche de notre présent, peu de passé, peu de futur. En revanche, une grande force d’évocation ancrée dans notre imaginaire. » explique l’artiste. Ses sculptures rappellent également l’univers de l’enfance et l’envie de se fabriquer des refuges. « Plutôt que l’écologie, c’est la notion d’écosystème qui m’intéresse où toute forme de vie est égale et non anthropocentrée. » précise-t-il. Ses œuvres réalisée avec des matières non nobles (carton ondulé, cagette à légumes et autres emballages à jeter, agrémentés de petits déchets du quotidien) révèlent un besoin de s’émanciper de la société high tech et d’affirmer un retour aux savoir-faire manuels.
Ses sculptures sont disposées en écho avec les photographies de nature et de paysage de Jérôme Combe. Celles-ci présentent une diversité de textures, de lumière, de couleurs. « Je parle du rapport qu’a l’homme à la nature » dit-il. Ses tirages, qu’il réalise lui-même, dévoilent des sous-bois, une végétation foisonnante qui attire le regard, suscitant la crainte et des clairières où règne une atmosphère plus sereine et lumineuse. « Je suis beaucoup dans les temps de bascule qui rappellent les cycles de la vie » témoigne l’artiste. Ses photographies montrent des lieux avec lesquels il a une histoire forte, la forêt, dans laquelle il se sent en sécurité. Ses images font appel à des souvenirs de promenades au contact des éléments naturels, dans une quête de bien-être et de retour aux sources.
Ces deux artistes ont tous deux une relation au vivant et à la nature. Leurs univers se rejoignent dans cette exposition qui invite à méditer sur la nécessité de prendre soin du vivant et sur l’urgence de songer aux enjeux liés à l’écologie.
Pauline Lisowski
Une exposition à découvrir jusqu'au 13 mars à la Galerie Maxime D.
4 rue des Guillemites, Paris
Vue de l'exposition
Jérôme Combe, Hivers *2 Loiret, FR 2010 Photographie argentique moyen-format (6x6cm) Impression FineArt sur papier coton 80x80cm contrecollée sur aluminium Caisse américaine en chêne teintée Numéro 1/5
Belle cohérence entre les 2 artistes. Merci !
Belle cohérence entre les 2 artistes. Merci !