Retrospectare humanum est, exposition de Michel Verjux au CCC de Tours : la lumière comme révélateur et créateur d’espace

Michel Verjux se sert de la lumière pour révéler l'architecture. Les murs et les espaces sont pour lui des supports, tels des cadres pour dessiner des formes géométriques. En utilisant de multiples projecteurs, il recompose des espaces. Il conçoit ses œuvres en interaction avec la qualité du lieu d'exposition.

Au Centre de Création Contemporaine de Tours, il crée une promenade à travers des espaces lumineux. Selon lui, la lumière a une fonction d'exposition. Elle est un médium qui permet de composer avec le réel. Elle découpe des formes dans l'architecture qui modifient la perception des ouvertures et des passages. Ainsi, il construit des points de vue. Le spectateur est incité à se situer en fonction du jeu de lumière. Ses projections peuvent être perçues à la fois comme des formes géométriques sur les murs ou comme des indices d'un contexte donné.

L'exposition se présente comme une rétrospective de plus de trente ans d'un travail sur les expériences de modification de perception de l'espace par la lumière. Elle fait dialoguer les premières expérimentations de l'artiste avec des œuvres récentes qui jouent sur les variations d'intensité lumineuse. Poursuite au mur, fragmentée sur deux plans A n°1, 1989 et Poursuite en biais, fragmentées sur deux plans, 2014 se perçoivent en fonction du déplacement. Ces projections de lumière invitent le spectateur à effectuer un aller-retour, jouant sur sa position. À découvrir également une œuvre réalisée en 1998 (encore jamais montrée jusqu'à présent) en collaboration avec François Morellet, Couper / Glisser, qui réunit projection et les néons chers à l'artiste fervent de l'abstraction géométrique et célèbre pour ses installations composées à partir de sources de lumière. Un film et un ensemble de documents complètent l'exposition.

Jusqu'au 28 septembre, au CCC, Tours.