La peinture d'Olivier Marty est marquée par sa pratique de paysagiste. Le parcours, le voyage font partie de son expérience artistique. De ses arpentages des territoires urbains ou naturels, il restitue des détails, perceptions d'un lieu exploré. Invités lors de résidences artistiques à prendre la mesure d'un lieu, il rend compte également de l'évolution de certains sites.
La galerie Jacques Lévy présente un ensemble de ses dernières œuvres, séries de peintures et de dessins, de petits et grands formats. À la matière picturale, il ajoute des fragments, représentations du paysage, outils de collecte du paysagiste, cartes et photographies. Les deux diptyques Lisières présentent des touches colorées, traces de perceptions furtives. Cet ensemble matérialise aussi une frontière. De même, dans ses dessins, les lignes et les formes sont comme des signes qui traduisent des éléments naturels. D'autres grandes peintures invitent le spectateur à s'approcher et à découvrir un travail de collage, de fragments de matières, de cartes. Dans sa série intitulée Ciel, Olivier Marty a expérimenté un travail pictural à partir de photographies. L'application de la peinture crée une ambiance et laisse quelque peu apparaitre l'image source. Sa série de petites peintures à la technique composite (gouaches, pastel, crayon et collage sur carton toilé) Les Vaux de Cernay fait écho elle à une traversée d'une forêt. L'artiste y dévoile des impressions, traces d'éléments perçus. Ensemble, mises bout à bout, ces oeuvres pourraient restituer son parcours.
Les peintures d'Olivier Marty sont marquées à la fois par l'abstraction, le all-over et par des signes graphiques. Elles dévoilent des atmosphères et des éléments, marques de la construction du paysage.
Une exposition à découvrir jusqu'au 23 avril à la galerie Jacques Lévy.