Dans le cadre de l'événement artistique Le Printemps de septembre à Toulouse, Hans Op De Beeck a investi le réfectoire du couvent des Jacobins avec une installation qui propose un nouvel écho à l'esprit de ce lieu. Cet artiste travaille souvent à la marge entre la réalité et la fiction. Ses œuvres présentent des situations qui peuvent basculer vers l'extraordinaire. Son "jardin des chuchotements" est un paysage à parcourir, un désert ponctué de tentes de campement. Le visiteur plonge dans un espace-temps étrange, entre le jour et la nuit. Au fur et à mesure de sa promenade, il distingue des bribes de paroles. Sa curiosité l'amène à revenir sur ses pas et à tenter de comprendre d'où ces sons proviennent. Il prend alors le temps de se laisser porter par l'atmosphère mystérieuse qui règne dans ce lieu.
Cette installation invite ainsi le spectateur à imaginer un possible récit. Un événement aurait eu lieu, l'artiste le restituerait-il ici ? Hans Op De Beeck joue le trouble un espace réel et un territoire imaginé. Son paysage désertique semble à la fois être de l'ordre du rêve ou d'un souvenir. Il invite au silence et à se laisser surprendre par les paroles transmises. Entre présence et absence, cette installation parait être un espace habité. Elle renvoie aussi à une sorte d'état tragique de notre société. Progressivement, le visiteur est amené à se mettre dans un état d'éveil ; son écoute l'incite à voyager, à prendre conscience de sa propre existence et à vivre l'instant présent.
"Le jardin des chuchotements" d'Hans Op De Beeck est à découvrir absolument jusqu'au 27 novembre.