Les dixièmes, exposition de Martin Monchicourt : découverte d’un travail entre art et artisanat, sculpture et architecture

Accéder à la galerie Octave Cowbell relève déjà de la gymnastique. On y accède par la fenêtre grâce à un petit escalier installé dans la rue. Martin Monchicourt y expose des sortes de minuscules sculptures posées sur des socles. Elles attirent sa curiosité, telles des énigmes. Si on peut penser à des maquettes de futurs projets, ses pièces sont en réalités des miniatures, à l'échelle 1/10e d'oeuvres déjà réalisées. Elles suggèrent des éléments qui pourraient se greffer à l'architecture, à du mobilier, proches de notre environnement quotidien et pourtant elles semblent impossibles, inaccessibles, impraticables. L'artiste interroge la fabrication, les normes de production industrielle, utilise les codes de la construction, les détourne pour proposer des situations étranges, qui attirent et repoussent à la fois le spectateur.

Pour Martin Monchicourt, cette exposition carte-blanche fut l'occasion de présenter une grande partie de son travail, des œuvres qui pour la plupart sont en kit, dans un atelier. D'autres monumentales sont visibles dans l'espace public. Le visiteur peut les découvrir d'un coup d'œil, comme si elles composaient ensemble un paysage. La Maison est une sculpture composée d'un assemblage insolite de différents éléments de construction. Mi-bois est un étrange arbre, conçu comme une structure architecturale. Martin Monchicourt a méticuleusement reproduit ses sculptures, invitant le spectateur à les contempler dans les moindres détails. Celui-ci peut y tourner autour et découvrir le soin qu'a pris cet artiste à les reconstruire. Il a réinterrogé ses créations et a repensé la place du spectateur face à celles-ci. Il est ainsi invité à se projeter dans un espace, une maison, un paysage, un espace public et à imaginer ces constructions dans un contexte.

Une exposition à découvrir jusqu'au 4 mars à la galerie Octave Cowbell, à Metz

www.martinmonchicourt.com