Plateaux urbains, une association qui s'emploie à redonner un dynamisme aux espaces vacants et Souk Machines, organisateurs d'événements dans des lieux atypiques, se sont associés pour proposer Machines urbaines, une série d’expositions collectives ponctuées de divers événements et rencontres. Ce projet est l'occasion de découvrir des endroits secrets qui ont repris vie, habités, transformés par des artistes.
Au sein d'une ancienne salle de sport de trois étages, du 36 rue de Crimée à Paris 19eme, quinze artistes, sélectionnés par Vanina Langer, artiste-commissaire de cette première exposition ont eu l'opportunité de créer in situ. En résidence, chacun a pu prendre le temps de s'emparer d'un espace, de l'investir et d'y proposer son univers plastique, dessins, installations, peintures, sculptures, etc… Au fur et à mesure, leurs démarches se sont croisées et des relations se sont ainsi créées entre leurs travaux. Des œuvres courent sur les murs, le long des escaliers, conduisant le visiteur à regarder dans tous les recoins de l'espace, tels que les personnages du street artiste Le Cailloux ainsi que les dessins et interventions in situ de Vanina Langer. Des artistes ont joué avec l'architecture du lieu et avec ses usages.
Au 1er étage, le visiteur découvre un univers onirique. Daniel Flammer a composé une sorte de labyrinthe, où ses dessins suggèrent la possibilité de constructions, de villes imaginaires. Le collectif FAMAPOIL a recouvert les murs des douches avec des grandes lignes de couleurs : le visiteur est plongé comme dans un rêve.
À l'étage, les œuvres créent ensemble comme un possible paysage. Un dialogue s'établit entre l'œuvre de Claire Vaudey et l'installation de Vanina Langer. Sophie Gaucher propose, elle, un théâtre d'objets, référence aux instruments de sport, qu'elle activera lors d'une performance. Le visiteur peut ensuite rentrer dans une salle noire où découvrir l'œuvre poétique d'Hugo Verlinde, une sculpture monumentale d'une fleur sur laquelle est projetée une vidéo présentant comme un processus de croissance. Thomas van reghem a cherché à faire surgir des traces du passé du lieu. Florian Marco, lui aussi fait remonter à la surface des histoires de cette ancienne salle de sport. Dans la seconde douche, on peut découvrir de multiples dessins de corps nus, tels de possibles fantômes…
Au dernier étage, on découvre un accrochage collectif de petites œuvres de tous les artistes. Ce qui invite à découvrir une autre facette de leur travail.
Plus qu'un projet d'exposition, Machines urbaines se double d'une programmation d'événements, performances, lectures, offrant à tous des moments de convivialité. Les œuvres vont évoluer au fur et à mesure, ce qui incitera les visiteur à revenir. Un lien naît avec le quartier du lieu d'exposition. Les habitués peuvent rentrer, pour la plupart, pour la première fois dans cet ancien bâtiment à la façade remarquable et découvrir gratuitement des propositions artistiques. Cette exposition convie, spécialistes, amateurs d'art, simples curieux à un voyage et au partage.
Les Machines Urbaines, une exposition, des événements, à découvrir tous les jours jusqu'au 12 mars.