Kai 海 , exposition, installation de Christoph Speiser : une plongée dans des mondes cosmiques

Christoph Speiser, photographe, nourri de son expérience de peintre, développe des images dont les formes nébuleuses surgissent tels des fantômes. Ses œuvres abstraites incarnent des processus de vie, des fluides, des flux.

Ses photographies montrent des phénomènes invisibles. Celles-ci ne racontent pas d’histoire, toutefois elles révèlent une mémoire immédiate d’un instant. « J’essaie de créer un visuel "sans histoire", et je sais que c'est un essai, étant un être humain, chaque geste raconte une histoire. Mais peut être ai-je réussi à sortir du cadre des références provoqué par la reconnaissance, l'objet. » explique l’artiste.

L'artiste est inspiré par l'esprit du zen. Dans ses œuvres, la présence du vide laisse le geste s’exprimer par lui-même sans que la pensée n’interfère trop sur ce qui émerge.

« Dans mes images j'utilise différentes techniques pour créer des effets, certaines sont issues des techniques de la peinture, des lasures par exemple. Le fait de faire un tirage dans la chambre noire pour obtenir le résultat final a une grande influence sur le résultat, la gélatine argentique a certaines qualités, le révélateur utilisé, d'autres ainsi que les températures, les filtrages, etc.. » précise l’artiste.

Ses œuvres dévoilent l’alchimie de cette technique qu’il explore tout en étant surpris par ce qui apparaît au moment de la création de l’image.

La série Kai  présente des fragments de vie vus au microscope, nous plongeant ainsi dans des mondes cosmiques, Ses œuvres révèlent des abysses peuplés d’êtres minuscules. Les tirages sont effectués sur du papier fait main, ce qui renforce le caractère pictural et unique de l’image.

À la galerie rouge, l'exposition, installation de Christoph Speiser est baignée d'une faible lumière nous invitant à plonger dans ses images, ponctuées de fines lueurs blanches.

« L'éclairage est très bas, il y a un objet rétro éclairé, l'ambiance est censée créer une atmosphère dense et ouverte en même temps. L'idée était de proposer une expérience immersive. » témoigne l’artiste.

Les photographies argentiques de Christoph Speiser témoignent du fait de lâcher prise et invitent à songer à des phénomènes naturels invisibles à l’œil nu.

Pauline Lisowski

Une exposition à découvrir jusqu'au 14 mars à la galerie Rouge, Paris

Kai 1, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 100 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 1, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 100 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 2, 2020, tirage argentique sur papier coréen fait à la main, Edition 1/3, 200 x 140 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 2, 2020, tirage argentique sur papier coréen fait à la main, Edition 1/3, 200 x 140 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 3, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 100 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 3, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 100 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 2, 2020, tirage argentique sur papier coréen fait à la main, Edition 1/3, 160 x 110 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 2, 2020, tirage argentique sur papier coréen fait à la main, Edition 1/3, 160 x 110 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 6, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 50 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 6, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 50 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 7, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 100 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Kai 7, 2020, tirage argentique sur papier baryté, Edition 1/3, 100 x 70 cm, crédit : Christoph Speiser

Cosmos 1, 2019, tirage au charbon, 18 x 18 cm, crédit photo : Christoph Speiser

Cosmos 1, 2019, tirage au charbon, 18 x 18 cm, crédit photo : Christoph Speiser