Art-boretum : un nouveau parcours artistique dans un arboretum

Dans la mouvance des parcours artistiques dans des paysages, l’arboretum d’Aubonne (Suisse) propose une exposition estivale d’œuvres à découvrir au fil de multiples promenades. Chacune des sculptures a pour thématique la présentation et la promotion de l’arbre, de la forêt et de la nature en général, les buts de cet arboretum, qui fête cette année ses 50 ans.

Certains artistes ont relevé le défit de créer une œuvre spécifique pour cet espace de collection et de préservation des arbres tandis que d’autres ont préféré installer une pièce déjà réalisée. Le parcours réunit alors un ensemble de près d’une vingtaine d’œuvres de différents formats, plus ou moins à l’échelle de l’espace où elles sont situées.

Christophe Rihs a composé un dallage près du musée du bois, à la fois référence au tapis persan et à l’herbier. Cette œuvre témoigne de la nature, motif qui circule comme élément de décor dans l’architecture. Les sculptures de Pascal Liengme semblent faire partie du paysage, telles des pierres que l’artiste aurait trouvées. En les observant de prêt, on peut y observer des lignes, des traces qui suggèrent des fossiles. L’installation d’Hélène Othenin-Girard & Cédric Jelk se fond à l’intérieur d’un arbre. Les artistes ont installé des conifères des chainons en argent recyclé, suspension, lien. Cette œuvre constitue une greffe, tel un bijou à ces arbres. Elle symbolise les relations des arbres entre eux. Le Pleureur de Fanny Aeschlimann nécessite une certaine luminosité pour être perçue par le promeneur. Des petites gouttes de verre reflètent la lumière. Cette œuvre poétique et délicate fait écho au moment magique du beau temps, la joie de revoir le soleil après la pluie.

Arborescences de Christine Demière surgit d’un plan d’’eau : trois sculptures montrant des arbres qui se nourrissent de l’eau. Les sept sculptures peintes, monochromes ou multicolores de Bernard Thomas, tels des personnages, se perdent presque dans une clairière, étendue d’herbes. Monique Kuffer a choisi des arbres à partir desquels elle est venue greffer une structure légère et modifiable. Dans une pente, sa sculpture Grotte-sque composée d’un assemblage de bâtons de bambous suggère une possible croissance. On peut y rentrer comme dans une cabane, en se baissant pour trouver sa place. Dans cet abri ouvert, on est comme protégé et en même temps vulnérable. L’artiste s’est subtilement servi de la topographie du site pour développer sa création.

Ainsi, cette exposition de sculptures invite à apprécier la richesse d’une collection botanique. En allant à la rencontre des œuvres, le promeneur peut découvrir quantités d’arbres, leur structure, la diversité de leurs couleurs et de textures de leur écorces et feuillages. L’arbre constitue un thème qui continue d’inspirer les artistes, entre motif, sujet de réflexion, modèle pour l’invention de formes. Ce parcours artistique reflète l’actualité de quantité d’événements artistiques centrés sur l’arbre et sur la forêt comme source de bien-être, d’apprentissage d’une reconnexion à la nature, source d’énergie.

Un parcours artistique à découvrir jusqu’au 26 octobre

Sculpture de Pascal Liengme

Sculpture de Pascal Liengme

Arborescence de Christine Demière

Arborescence de Christine Demière