Bogumila Strojna développe une recherche sur les relations entre le mur, l’espace et la forme. L’œuvre vient habiter le lieu dans lequel elle s’inscrit. Si ses créations ont une filiation avec l’art minimal, pour elle, il s’agit de « géométrie sensible ». Invitée à investir la galerie Victor Sfez, elle a créé un ensemble d’œuvres, multiples, qui s’adaptent à l’espace, déclinaison de formes.
Comme une annonce, introduction, des sculptures, telles des feuilles blanches, épousent le mur et le sol de la galerie. Elles marquent l’entrée tout en affirmant une fuite.
A l’intérieur, une toute autre ambiance colorée se découvre. Bogumila Strojna a composé une installation à partir de diverses séries de pièces, oranges et rouges. Tout part du cube, ce module qui lui permet des déclinaisons infinies. L’artiste affirme d'ailleurs « Déconstruire le cube pour contredire sa forme tout en maintenant son identité ».
Ses œuvres jouent sur une tension entre le plat et le volume, entre le fixe et le mouvement et proposent une nouvelle lecture de l’espace. Dans chacune, le vide vient dessiner des volumes.
L’ensemble compose un cheminement visuel, une ponctuation de formes qui invite à faire le tour de tous les recoins de la galerie. Ces œuvres conversent entre elles, se répondent ; des combinaisons sont suggérées et un rythme se crée. Le rouge, couleur de l’énergie, de la violence même et l’orange, symbole de la vie, viennent emplir l’espace de luminosité.
Par cette exposition, Bogumila Strojna a déployé plusieurs relations de l’œuvre à l’espace et a créé un lien avec l’environnement extérieur. Elle invite le spectateur à imaginer des connexions entre les pièces et à ressentir leurs possibles déplacements.
Une exposition à découvrir absolument jusqu'au 28 juillet à la galerie Victor Sfez
exposition Bogumila Strojna