Artéfact est un espace convivial, à la fois lieu d'exposition et boutique, salon de thé, en plein cœur du Marais. Dans cette ancienne librairie allemande, "Small is beautiful" réunit 27 artistes qui exposent chacun des petits formats. Kaleigh Johnson, responsable de la galerie et Sandrine Elberg, photographe et plasticienne sont parties de la petite taille de l'espace d'exposition pour organiser leur scénographie. Les œuvres, pour la plupart, choisies en fonction du projet ou créées spécifiquement pour l'occasion, s'immiscent parmi les objets, dans la vitrine, sur le mobilier et sur les murs…
Dans la vitrine, des œuvres attirent déjà le regard et incitent à pousser la porte pour visiter la suite de l'exposition. À l'étage, on découvre un bel ensemble de petits formats qui incitent à s'approcher et à découvrir leur beauté, la délicatesse d'une broderie, la préciosité d'un tirage photographique, la finesse d'un trait… Dans les gravures d'Iris Gallarotti, des apparitions et disparitions de formes, s’entrelacent, s'attirent et se repoussent à la fois. Un réseau de lignes, une écriture délicate, des liens qui se tissent se retrouvent dans les œuvres d’Émilie Akli. Les peintures de Jean-Philippe Brunaud révèlent des flux, le processus de mutation du vivant.
Les photographies de Maxime Touratier présentent elles des monuments, ruines dans un paysage… Elles interrogent le passé, la mémoire… De la lumière sombre émane l'architecture, mystérieuse. Celles de Sandrine Elberg dévoilent des paysages qui renvoient vers un ailleurs, un espace indéfinissable où projeter des rêves et un désir d'exploration de l'inconnu. Jess Littlewood compose des paysages qui paraissent à la fois réels et étranges, mondes construits à partir d'images issues de google.
Sur une petite table, des sculptures d'Ana Apostolska évoquent des vases, des pots, qui contiennent de curieux végétaux ou matières organiques.
Au rez-de-chaussé, d'autres univers artistiques sont à découvrir… Des relations entre les œuvres se tissent au fur et à mesure, la représentation du paysage, l'architecture, le souvenir, l'expérimentation des matériaux, le lien entre réalité et fiction. Les monotypes Neiges éternelles de Maud LC témoignent de la puissance et de la fragilité de la montagne. L'artiste cherche à réconcilier les contraires, l'inerte et le vivant, l'organisé et le chaos, le je et le nous. Ses œuvres nous invitent à contempler la beauté de ces paysages, à préserver.
Ainsi, cette exposition se découvre comme une petite collection, dans une atmosphère intimiste. À découvrir jusqu'au 21 janvier.
Exposition : 8 Décembre 2017 – 21 Janvier 2018 VERNISSAGE : Vendredi, 8 Décembre, 16h – 22h Kaleigh Johnson, responsable de la galerie artéfact et Sandrine Elberg, photographe et plasticienne …