« L’heure rose », exposition de Morgane Tschiember : des pièces à vivre, des espaces à expérimenter et à ressentir

Morgane Tschiember, invitée au centre d’art La Traverse, a conçu son exposition comme un parcours à travers différentes salles, comme une maison à découvrir. Le titre « L’heure rose » évoque, pour elle, le temps de la naissance, celui de l’exposition qui se construit progressivement, comme un cheminement.

Dès l’entrée, un petit mur de briques bleues incite le visiteur à passer derrière. Il y découvre de la cire, signe du temps qui passe. En face, une vidéo d’une bougie dans un cadre circulaire. Un autre cercle, au sol, une percée met en lumière des traces du passé du centre d’art. Un miroir circulaire reflète l’ensemble. Une peau de serpent qui descend des murs intrigue, symbole de la croissance, de ce qui grandit infiniment. Ce premier ensemble d’oeuvres introduit l’univers de l’artiste, l’habiter, l’espace intérieur, intime, le temps…

L’artiste a transformé la salle suivante en un espace dont les murs roses se retrouvent poreux, comme en transformation, sous l’effet d’un phénomène naturel. A terre, Folded, une sculpture réalisée en plaques d’acier soudées, tel un sablier, maintient l’écoulement du sable.

En poursuivant la visite, un paysage d’un lever de soleil s’offre à nous. Sur une étagère, des éléments métalliques colorés, fragments, peuvent être déplacés : le visiteur est incité à recréer une combinaison, un ensemble…

Au fond, dans l’alcôve du centre d’art, Morgane Tschiember propose une expérience insolite : un point de vue étonnant, une façon d’être dans l’œuvre. L’heure rose, son installation composée de mousse, de cire et de bougies, incite à la contemplation et au recueillement.

Changement de décor et d’ambiance pour un moment plus doux. Le visiteur se retrouve dans un cocon, un lieu d’apaisement. Une peau de serpent s’apparente à une colonne torsadée qui attire vers le haut. Puis, une nouvelle atmosphère, une pièce dans laquelle des colonnes en béton, bronze et carton sollicitent la curiosité. Elles paraissent tenter de supporter le plafond, fragiles mais tout de même résistantes.

Morgane Tschiember a ainsi conçu son exposition comme une œuvre à part entière, une promenade qui invite à la méditation et à la prise de conscience du temps qui passe, des expériences de la vie qui marquent chaque individu.

Une exposition à découvrir et à vivre, jusqu’au 18 novembre.

credit photo : Marc Domage

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