Le 60 adada propose une exposition qui interroge les multiples sens des mots nature et dénature. Si la nature est ce qui croit, se transforme, change, dénature signifie le changement d'état, un déséquilibre, une modification imprévue.
30 artistes furent invités à se partager l'espace d'exposition avec des œuvres relevant de divers médiums, sculpture, peinture, installation. Dès l'entrée, on découvre l'étrange sculpture du plasticien Nicolas Cesbron. La photographie de Stéphane Ouradou évoque la nature en ville : l'arbre est pour lui, le témoin de l'extension de celle-ci. D'autres artistes expriment l'idée d'un ailleurs, d'un goût pour l'exotisme.
L'exposition s'étend sur l'espace public. Les artistes ont "reconquis les rues" (expression de l'architecte et urbaniste Nicolas Soulier) de Saint-Denis. Pots de fleurs aux couleurs vives attirent le passant. Des fresques aux couleurs vives recouvrent les murs. Depuis son ouverture, cette exposition incite les dyonisiens à redécouvrir leurs rues et à oser franchir les portes de ce lieu d'art contemporain. Le collectif écrivant a collé multiples poèmes sur les murs… Les artistes ont semé leurs œuvres, qui s'étendent et repoussent les limites entre intérieur et extérieur.
Cette exposition interroge les relations que l'homme entretient avec la nature. Elle renvoie à une sorte de paradis perdu, à une envie d'ailleurs, là où le végétal, l'animal et l'humain cohabitent ensemble.
Ce 23 juin, projection du film « Enfin de bonnes nouvelles » en présence du réalisateur Vincent Glenn.
Plus que deux jours pour découvrir cette exposition qui incite à la prise en compte de la nature et à l'envie de jardiner.