Yann Bagot, Juliette Vivier, Danièle Gibrat, Olivier Moriette, Allison Blumenthal
CP5, le Shakirail
13 avril – 30 avril 2017
Le paysage naît avec l’expérience esthétique, il est un espace de projection. Au contact de la nature, des images, des rêves et des souvenirs surgissent. Outils de repères et de description du paysage, les cartes invitent à un voyage, réel et imaginaire. Les systèmes de représentation topographique sont aussi supports et sources d’inspiration pour des artistes.
Cette exposition interroge la représentation de paysages naturels, milieux où éprouver des sensations. Les artistes proposent ici diverses manières de les donner à voir et à les comprendre. Leurs oeuvres incitent le spectateur à se projeter dans ces lieux et à imaginer s’y promener.
Yann Bagot s’attache à saisir l’instant présent, capte les effets provoqués par les phénomènes naturels. Son dessin issu de la série Titans suggère à la fois la puissance et la fragilité de paysages. Juliette Vivier, elle, déconstruit le paysage pour le recomposer. Badlands résulte de l’intégration subtile d’une image de montagne à une modélisation d’un relief montagneux. Dans cette gravure, le paysage recadré est à la fois réorganisé et saisi dans un état transitoire. Ces jeux de combinaisons de traitements de représentation de paysage se retrouvent dans la gravure d’Olivier Moriette. A la fluidité, aux ondulations colorées, s’ajoutent des lignes qui symbolisent comme un mouvement de terrain. Cette oeuvre incite le spectateur à se plonger dans l’atmosphère d’un paysage et à comprendre son organisation. Allison Blumenthal utilise la carte pour les lignes et le dessin qu’elle induit : Effaçant les indications écrites, l’artiste en révèle des formes. Un nouvel espace où projeter son imagination apparait. Des photographies et une peinture proposent un autre point de vue sur la montagne. L’oeuvre de Danièle Gibrat, entre dessin et sculpture, plein et vide, contient un dessin de paysage, une image souvenir. Celle-ci montre comment la perception de la réalité peut être doublée d’une part de mystère.
Ainsi, cette exposition interroge notre désir de vouloir comprendre et appréhender les paysages. Elle met en lumière diverses possibilités de se situer face à un espace naturel et conduit le spectateur à aiguiser son regard sur le monde qui l’entoure.