Auteur, chercheur et artiste, Pierre-Marc De Biasi a développé un travail artistique entre jeu de formes géométriques, écritures et références à un métissage de cultures. Ses expériences sur des matières naturelles, béton, mortier, sable et terre, lui permettent de laisser venir des reliefs, des traces… qui évoquent l'apparition, la découverte d'une civilisation.
L'espace de la galerie Univer lui donne l'occasion de présenter à la fois des œuvres récentes ainsi que quelques autres pièces. Ses œuvres suggèrent l'apparition de vestiges, témoignage d'une civilisation. Ainsi, se révèle une forme de paysage archéologique.
L'artiste interroge le signe comme forme et image, dès sa série L'empire du signe. Sur des stèles, les grilles de formes géométriques intriguent le spectateur. Elles sont comme des énigmes, un message indéchiffrable. Son attention aux signes provient d'un voyage, d'une rencontre avec une pierre qui l'a fait rêver. Perçue comme une forme plastique, elle est devenue un motif et une matière récurrente dans son travail. À partir de la série Empreintes, des plaques marquées de formes géométriques (cercle, carré, ellipse, triangle…), complétées de symboles, Pierre-Marc De Biasi a composé un dallage, composition de pierres colorées. Ce sol fait, en réalité, pour lui, référence au pavement d'été d'une princesse, personnage mythique. Dans la galerie, cette installation in situ donne envie de marcher et d'éprouver le contact avec la matière.
Ses Stries, dessinées par le geste, sur du mortier, suggèrent comme des marques, des empreintes, fragments d'une architecture. Des sculptures, Têtes de souffrance, sortes de totems, ponctuent l'exposition. Elles semblent faire référence à une culture ancienne et à des mythes.
Pour Pierre-Marc De Biasi, le travail expérimental sur la matière naturelle permet de réaliser une déclinaison d’œuvres en série. Ses pièces, fonctionnent à la fois comme une œuvre à part entière et comme matrice pour des jeux d'assemblages de formes et de signes. Cette combinatoire suggère une infinité de possibles.
L'exposition laisse ainsi le visiteur rêver à un monde enfoui.
À découvrir absolument jusqu'au 12 mars.