Que de mouvements de regard dans cette exposition, à la galerie Perception Park ! Spleen et idéal invite le spectateur à contempler des pièces qui le conduisent à une sensation de plénitude. Les œuvres se répondent, tant par leur aspect, leur forme et les émotions qu'elles suggèrent.
Les deux Disco Balls de Gwendoline Perrigueux peuvent évoquer des jeux en attente, tandis que la boule en résine Mélancolie III de Célia Nkala elle, évoque une planète tombée. Elle fait écho aux peintures d'Anne-Laure Sacriste, des paysages, métaphores d'une mélancolie. Cette figure se retrouve également au travers de la pièce, Vient et va, de Gwendoline Perrigueux, sorte de magma de matières, qui suggère une émotion entre deux, fin d'une joie ou retour vers un monde merveilleux.
Les formes géométriques créent un fort contraste. La sculpture en bois de Bertrand Derel semble être un fragment, un élément d'architecture. Elle exprime également le conflit du travail du sculpteur avec la matière.
Si le poème baudelairien sert de source au propos de l'exposition, sa perception guide vers un ailleurs, sorte de rêve de contrées lointaines. Les artistes nous montrent quelle relation ils entretiennent avec le matériau, source de profonds sentiments. Leurs œuvres reflètent également un retour à une forme d'une quête intérieure. Le spectateur peut parcourir l'exposition comme un promeneur, se raconter son propre récit et se plonger dans un univers lointain.
Spleen et idéal, une exposition à découvrir absolument jusqu'au 25 juillet, à la galerie Perception Park, Paris.
Copyright : galerie Perception park
Mélancolie de Dürer!
Mélancolie de Dürer!