Jean-Marie Mahieu, plasticien vivant dans le borinage, explore de multiples médiums (photographies, peintures, impressions) et techniques pour inviter le spectateur à regarder ce territoire. Il fouille sa mémoire pour interroger ses lieux d'existence et développe une recherche plastique, allant de la peinture, à l'impression combinant cartographie et écriture, à la sculpture.
Il travaille la peinture tel un sculpteur, cherchant à faire rentrer la lumière dans le paysage. Dans celles-ci, qui touchent parfois l'abstraction, il traduit l'atmosphère du borinage. On trouve dans ses œuvres, un motif récurrent, la maison. Solitaire dans un paysage ou en rangée, elle évoque la cellule familiale et constitue un symbole du territoire. Jean-Marie Mahieu souhaite montrer qu'il faut toujours voir aller au delà de ce qui représenté.
L'exposition, prend appui sur l'architecture de la salle Saint-Georges, qui succède à la chapelle du même nom, incluse dans l'Hôtel de Ville du XVe siècle. La scénographie permet au spectateur une contemplation quasi méditative des œuvres. Au fil du parcours, il découvre l'attachement de l'artiste à son territoire et tente de percevoir le mystère de la fabrication des peintures et des petites sculptures. Son expérience de regard devient une quête quasi archéologique de l'histoire d'un site, il est également invité à tisser son propre récit.
Voir éclair, une exposition de Jean-Marie Mahieu à découvrir encore jusqu'au 17 mai, dans le cadre de Mons 2015, capitale européenne de la culture.