La galerie Jérôme Poggi met à l'honneur Anna-Eva Bergman, artiste franco-norvégienne dont la démarche artistique se situe en marge de l'histoire linéaire des avant-gardes. L'exposition réunie une quinzaine d’œuvres (Encre de Chine, peintures, gravures) réalisées entre 1977, date sa grande rétrospective au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, et 1987, année de sa disparition. Elle constitue un remarquable tournant dans la reconnaissance récente de son travail artistique et de sa démarche singulière.
Anna-Eva Bergman a développé un langage plastique minimal jouant sur les contrastes et les rapports entre les matériaux. De son observation des vastes paysages nordiques et précisément de la montagne, elle recherche la forme la plus pure pour créer une sensation d’immensité et de monumental. L'utilisation de la feuille d'or et/ou d'argent conjugué à la peinture lui permet d'affirmer une conception métaphysique du paysage. Ses œuvres suggèrent une dimension vaste et sublime. Le spectateur peut ainsi être touché par ce révèle la force de ces matériaux, une image de vide et d'absence.
Pour les historiens et critiques d'art, l’œuvre d'Anna-Eva Bergman, marquée par son caractère atemporel et universel, peut être mise en relation avec celles d'artistes vivants.
Exposition Anna-Eva Bergman, peintures 1977-1987, à découvrir jusqu'au 30 août, à la galerie Jérôme Poggi, Paris.