L'artiste autrichien Knopp Ferro développe un travail léger et en même temps fin et construit. Ses mobiles naissent d'un assemblage de tiges de fer qui apparaissent tels des rhizomes ou de petits abris ouverts. Leur mouvement contraste avec la rigueur de la construction. En parallèle de ses sculptures, l'artiste pratique le dessin avec une grande souplesse. Dans ses croquis urbains, la ligne laisse une trace expressive qui suggère la vitesse. Dans d'autres dessins, l'encre danse sur la feuille de papier. Ils révèlent le geste de l'artiste qui a trouvé une forme d'écriture : la feuille blanche devient une partition en écho aux sculptures. Cette subtilité se retrouve encore plus présente dans les « Messerzeichnungen », dessins au couteau. Ces lacérations renvoient au travail du sculpteur et surtout à son passé de performeur.
Ses compositions peuvent être reliées au post-minimalisme. Pourtant, les œuvres de Knopp Ferro, dessins et sculptures sont pleines de finesse, de transparence et de poésie. Le spectateur est invité à prendre le temps de la contemplation tant leur mouvement est lent et quasi-imperceptible. Un monde architectural et urbain se découvre dans les mobiles qui entrent en résonance avec certains dessins.
L'exposition invite à des allers-retours entre sculptures et dessins : le corps des mobiles vient comme s'imprimer sur le papier.
À découvrir jusqu'au 25 janvier à la galerie Catherine Putman, Paris