Mesures et disparition : Kees Visser, Krijn de Koning, Navid Nuur, une exposition à l’Institut néerlandais, Paris



Mesures et disparition : Kees Visser, Krijn de Koning, Navid Nuur, une exposition à l'Institut néerlandais, Paris

Les oeuvres de Kees Visser, de Krijn de Koning et de Navid Nuur sont rassemblées pour une exposition autour d'une question commune : quels sont les rapports entre la mesure, la disparition et la couleur ? Ces trois artistes néerlandais contemporains ont chacun des démarches conceptuelles et des parcours artistiques très différents. Les réunir permet de suggérer les liens possibles entre leurs œuvres, peintures, installations et projets.

La première salle est transformée par Krijn de Koning. Il s'est intéressé à l'architecture de l'hôtel particulier pour produire une installation in situ qui invite à un déplacement à la fois contraint et libre. Vue sur le mur, l’œuvre nous apparait en 2D ; lorsque nous la traversons, elle coïncide avec le lieu et nous faisons corps avec elle. Verte, la pièce architecturale apporte une nouvelle lumière et nous apparait comme un labyrinthe ou un jeu de construction créé à partir de volumes ouverts. Krijn de Koning a pour habitude de concevoir des installations qui modifient la perception de l'espace avec de nouvelles ouvertures, des colonnades et des passages. Notre corps fait office de mesure de cette structure. Traversant les obstacles qu'elle crée, nous sommes incités à la parcourir de toutes les façons possibles.

Après notre escapade à travers cette pièce, le travail de Navid Nuur nous apparaît énigmatique et surtout conceptuel. Face aux œuvres exposées, nous devons tenter de reconstituer le fil conducteur de l'artiste. La pièce intitulée Recaptured from the Collective est conçue à partir d'un concept temporel. Elle apparaît telle un monument qui traduit une idée.

Changement de décor, plus coloré avec les œuvres de Kees Visser. Celui-ci est préoccupé par la question de la couleur, du sens et de la répétition. Pour lui, travailler en série est productif et permet de multiples sens. Dans une salle sont exposées ses peintures acryliques monochromes sur papier aquarelle et en vis-à-vis la trace colorée de celles-ci. L'autre partie de son travail révèle plus un travail sur les mots, les sens et la composition. Kees Visser compose des peintures à base de caractères typographiques : un tressage de lettres colorées qui nous incite à lire les mots dessinés, perdus comme dans un jeu.

S'il est question de mesures et de disparition dans les travaux plastiques de ces artistes, ces concepts transparaissent de façon plus ou moins directe. Les artistes ont pris la mesure du lieu de l'exposition et, ensemble ils proposent au spectateur d'agir et de réfléchir face à leurs œuvres.

Mesures et disparition, une exposition à découvrir jusqu'au 30 juin

à l'Institut néerlandais, Paris