Du mouvement, de la lumière et des couleurs transforment les salles d'exposition du Grand Palais en un théâtre d’œuvres spectaculaires. Le spectateur se retrouve plongé dans un univers optique, sonore et lumineux. Il s'y métamorphose en acteur des œuvres. Les installations, sculptures, peintures optiques, œuvres cinétiques mettent en effervescence son corps et ses sensations.
Le parcours de l'exposition sur les deux niveaux nous transporte dans un monde où les œuvres ne finissent pas de jouer avec nos sens et nous troublent. Notre éveil est permanent et sans cesse, nous découvrons une nouvelle œuvre qui excite notre corps, nous fait vibrer et parfois reculer tant sa force optique et sonore peut être forte. Dès l'entrée, avec Voltes III de John Armleder, les néons perturbent notre regard et mettent nos yeux en condition. Puis un léger repos avec l'installation d'Anish Kapoor. Ensuite, dans les salles d'exposition, nous découvrons par thématiques les recherches sur la couleur, la lumière et le mouvement que les artistes contemporains ont suivi. Dans l'espace, il faut choisir quelle œuvre découvrir en premier et choisir son parcours d'expérimentation visuelle et sonore. A ne pas manquer l'installation Blette de Ann Veronica Janssens, où nous sommes invités à rentrer dans un brouillard légèrement bleuté. Dans les différentes sections, on découvre de multiples œuvres interactives et un dialogue entre des œuvres contemporaines et des œuvres plus anciennes. Dans le panorama des artistes, on peut voir les célèbres artistes du néon Morellet et Dan Flavin. Sont présentes également les œuvres de Vasarely, Julio Le Parc, Carlos Cruz-Diez, Tinguely et bien d'autres artistes connus pour l'art optique et cinétique. Dans certaines salles, des œuvres en mouvement nos incitent à rester voire à attendre le moment propice déclencheur du mécanisme de celles-ci.
Entre les deux niveaux d'exposition, un mobile de Xavier Veilhan nous invite à une nouvelle lecture du lieu. A l'extérieur, le bâtiment est transformé par une anamorphose de Felice Varini et notre jeu consiste à trouver le bon point de vue. La première partie de ce deuxième parcours est agencée autour de la notion d'espace. Les artistes présentés ont créé des œuvres pénétrables : Soto, James Turrell, le groupe GRAV. Ils se sont appliqués à concevoir des sculptures cinétiques et véritables espaces lumineux et en mouvement de façon à faire changer la condition du spectateur. Dans une salle intitulée Céleste, l'espace est traité par les artistes comme infini et où nos limites de vision sont mises en question.
L'exposition se clos sur la présentation d'œuvres des artistes pionniers dans l'art de la lumière et du mouvement avec en particulier Duchamp et Calder. Avant, il faut passer par le labyrinthe de miroirs de Yahoi Kusama : à nouveau, une installation qui nous met en condition particulière pour découvrir de nouvelles œuvres.
Cette grande exposition met en scène un siècle de lumière et de mouvement dans l'art et présente un large panel d'œuvres. Elle révèle la diversité des techniques et des matériaux que les artistes ont utilisé pour explorer le mouvement et la lumière. Certaines œuvres sont stables et nous paraissent en mouvement, d'autres bougent véritablement. Elles vibrent, clignotent, scintillent, excitent notre regard et fascinent. Nous ne nous arrêtons jamais d'expérimenter et de faire travailler notre regard et nos sens.Parcourir cette exposition dans toute sa longueur nous oblige à maintenir un certain rythme entre stabilité et mouvement, entre observation statique et expérimentation.
Dynamo, une exposition à découvrir absolument jusqu'au 22 juillet