Paint is black, une exposition collective au Frac Ile-de-France



Paint is black, une exposition collective au Frac Ile-de-France

L'exposition "Paint is black" est le fruit d'un choix radical du commissaire de l'exposition : celui-ci a sélectionné pour l'exposition uniquement des œuvres en noir et blanc. Ainsi, l'exposition a été pensée sans thème préétabli et le fil conducteur entre les œuvres est laissé libre à l'imagination du spectateur. Mais on peut être aussi désorienté dans des salles. Le peu de lien entre les œuvres peuvent rendre certaines hermétique. Pourtant, certaines constituent des moments de contemplation, un lieu de carrefour entre plusieurs salles.

Le parcours de l'exposition est fortement marqué par la présence de nombreuses photographies, projections et vidéos. D'autres oeuvres sont des propositions autour de l'écriture et de son recouvrement. Dans la première salle, l'oeuvre de Joachim Koester marque déjà un temps d'arrêt et de questionnement face à un comédien aux gestes chamaniques et comiques. Les oeuvres semblent être liées à une thématique scientifique dans la seconde salle. On y découvre l'oeuvre Énergie cinétique d'Evariste Richier. Celle-ci est comme un paysage monumentale qui fait figure de fond à l'installation de Francesco Gennari. Les photographies de Dove Allouche et de Bettina Samson (photographie ci-contre) font comme écho à ce paysage de constellations. Les oeuvres qui suivent sont plus liées à des références historiques et au collectif. Après un cheminement dans une légère obscurité, l'installation d'Helen Mirra constitue un point de lumière, d'une blancheur extrême. Dans les salles suivantes, les oeuvres traitent plus d'un rapport au quotidien, à l'intimité et aux souvenirs. Margaret Salmon dans son film PS dévoile une dispute entre un homme et une femme : nous sommes face à une situation violente de répétition de dialogues et de gestes. Les photographies de Ralph Eugène Meatyard et d'Inaki Bonillas rélevent toutes deux d'une référence aux images d'archives. L'installation de Bertrand Lamarche Looping met dans le noir les oeuvres de Wolfang Tillmans et d'Annika Larsson et Augustin Maurs. Il met en mouvement le son et la lumière. Le mécanisme est visible et nous invite à nous poser des questions quant au fonctionnement en temps réel de la projection de la lumière.

A découvrir également les oeuvres de Ben Rivers, Gianni Pettena, Olaf Nicolai, Benoit Maire, Nina Canell et Pierre Huyghe. Cette exposition est rythmée par un parcours de salles plus ou moins noires et blanches. On passe de l'obscurité à la lumière par la scénographie et par les nombreuses oeuves basées sur des projections de films, de diapositives ou de dispositifs lumineux. Le noir et blanc est mis en abîme dans la mise en scène de l'exposition.

L'exposition Paint is black à découvrir jusqu'au 12 mai

au Plateau, Frac Ile-de-France, Paris