La galerie Jean Fournier présente un ensemble d’oeuvres récentes de Frédérique Lucien. L’exposition se révèle être d’une simplicité dans l’accrochage et le parcours des oeuvres du blanc pur à la
couleur, des éléments de détails du corps au végétal agrandi.
Dès l’entrée, on peut découvrir l’intérêt de l’artiste pour un
travail sur les parties du corps. Pour Morceau choisi, c’est le nombril qui est représenté en plâtre blanc. Le volume est décliné ensuite dans une série de nombreux dessins dans lesquels
l’artiste offre une variation infinie où le rapport à l’échelle 1 est toujours présent. Mais les dessins sont plus abstraits : ils correspondent à une recherche sur la ligne dans l’espace. Le
trait crée des formes où parfois le motif initial devient quasi indiscernable tant l’abstraction prend sa place. On peut y voir de nombreux paysages, de tout point de vue. La blancheur et le
trait noir créent des découpes, des vides qui introduisent les deux grandes oeuvres de la série Feuiller. Pour celles-ci, c’est le végétal qui apparaît, encore une fois sous une forme
abstraite où c’est la découpe qui crée la forme du végétal. Ces oeuvres de Frédérique Lucien marque des liens formels avec les précédentes, mais là c’est la couleur qui l’emporte. La forme du
végétal est suspendue, décollée, laisse apparaître un flottement.
Cette exposition dévoile les multiples sens des sujets représentés. Les oeuvres dessinées et en volume sont une représentation de l’ambiguïté entre le corps, le paysage et le végétal. Le travail
de la ligne, du vide et du plein permet toute sorte d’imaginaire. La force de ce travail tient à la richesse des trouvailles techniques et graphiques ainsi que d’une fine observation du réel.
Omphalos, une exposition des oeuvres récentes de Frédérique Lucien, jusqu’au 20 avril
à la galerie Jean Fournier, Paris