La maison rouge poursuit son cycle d’expositions de collections privées et présente la collection de Giuliana et Tommaso Setari, un couple d’Italiens installés à Paris. Les Setari ont construit
une collection particulière qui reflète leur culture : les artistes italiens sont majoritaires.
L’exposition s’ouvre avec une installation discrète, inscrite
dans l’espace d’un couloir : des pigeons naturalisés, oeuvre de Maurizio Cattelan. Dans le couloir, on trouve également le projet d’art total de Vettor Pisani et la fondation Cittadellarte, créée
par Michelangelo Pistoletto, deux projets aidés par les collectionneurs. Sur un grand mur, avant de demarrer l’exposition, on est accueilli par un wall drawing de Sol LeWitt, puis, par
L’homme au tabouret, « tableau miroir » de Pistoletto. Dans l’exposition, on peut découvrir des oeuvres d’artistes italiens comme Ettore Spaletti, qui présente un travail de peinture et de
sculptures abstraites en dialogue (photo ci-contre). Plus loin, la série intitulée La pièce des tasses de Remo Salvatori joue, en reflet, avec la sculpture concave de Marco Bagnoli. Dans
la salle suivante, sont exposées des oeuvres de l’arte povera avec des artistes comme Luciano Fabro, Giulio Paolini et Alighiero Boetti, entre autre. L’artiste Grazia Toderi, elle, fait partie
d’une nouvelle génération d’artistes italiens. Son médium de prédilection est la vidéo ; dans l’exposition est présentée Empire, une vidéo réalisée à partir d’images satellites. La salle
qui suit est plongée dans une atmosphère qui incite au recueillement. Les oeuvres présentes évoquent la mort et l’absence. Encore une fois, on peut découvrir des artistes bien connus sur la scène
internationale, Vanessa Beecroft, Sophie Calle; Jan Fabre, entre autre.
Après, on rentre dans une plus grande intimité des collectionneurs. Deux vitrines rassemblent tout type d’objets de la collection intime des Setari. En sortant, on est accueilli par une oeuvre de
Bertrand Lavier. Dans le patio, sont présentées des oeuvres qui ont occupé les terrasses des résidences successives des Satari, dont la Balançoire simple, POF N°3 de Fabrice Hyber
(artiste phare du moment). Dans le cheminement, pour accéder à l’autre espace d’exposition, on peut être marqué par l’oeuvre de Bruna Esposito, qui joue sur nos émotions liées à la temporalité et
la nature. Dans une grande salle, on retrouve des oeuvres de Spaletti, mais aussi de Mario Merz et de Carla Accardi. Un espace est par ailleurs dédié à Franz West. Cet artiste, lion d’or à la
Biennale de Venise en 2011, récemment décédé, est connu pour avoir réalisé un mobilier-sculpture à la frontière entre l’objet d’art et l’objet à usage courant. La liste d’artistes présents nommés
n’est pas exaustive.
L’exposition se clos avec un projet de la Dena Foundation for Contemporary Art intitulé les associations libres.
Bref, cette exposition rend compte d’une collection riche. Les Setari ont collectionné aussi bien des oeuvres d’artistes italiens moins connus mais reflétant une scène artistique éclectique, que
des oeuvres d’artistes internationaux.
La collection Giuliana et Tommaso Setari, à découvrir jusqu’au 13 janvier