La ville du Havre, fin du XIXe siècle a été le pôle d’échanges et d’afflux de nouveaux touristes, grâce à l’ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Le Havre. La vie culturelle s’y est
fortement développée à cette époque et a permis la satisfaction d’un public nouveau en art. Un musée a été créé en 1845 (le musée Malraux, d’où provient une majorité des oeuvres présentées
dans l’exposition) et une société des amis des arts s’est constituée. On y a vu se multipliaient les expositions. C’est là où les peintres de l’avant-garde se sont réunis, accueillis,
récompensés. Ainsi, de nouveaux négociants récemment installés au Havre venus de nombreuses régions voire pays sont devenus collectionneurs des peintres de la modernité.
L’exposition s’ouvre avec les photographies de
Gustave Le Gray. Elle nous invite à découvrir ces collections d’oeuvres majeures, réunies sous le cercle de l’art moderne. Les peintres nous montrent le port du Havre et sa modernité. Mais, dans
l’intimité des collections, on apprécie de voir un panorama des sujets des peintres modernes : nu, vue de Paris, paysage, nature morte et scène d’intérieur. Le célèbre collectionneur Senn a
acquis des peintures des grands maitres de la peinture de paysage à cette époque comme Boudin, Renoir, Courbet, Delacroix, Marquet, Cross et d’autres. A remarquer les peintures du port de
Marseille de Charles Camoin (photo ci-contre), Les arbres de André Lhote, le rayon de Felix Vallotton, la vue d’Agay de Albert Marquet, Les régates de Dufy.
Bref, l’exposition nous invite à rentrer dans le monde de l’art de la modernité qui prenait naissance et se développait au Havre. Elle va dans la lignée des expositions qui tendent à percer le
mystère des collections privées et qui réunissent des oeuvres qui ne sont rarement montrées ensemble et sous cet angle de vue.
A découvrir absolument jusqu’au 6 janvier,
au Musée du Luxembourg, Paris