Aujourd’hui, la question de la signature de l’artiste est majeure.
Les artistes ont toujours su faire valoir cette notion d’identité de leur art. Duchamp s’est inventé un alter-ego et d’autres artistes comme Alighero Boetti continuent encore à travailler cette
relation au nom, à l’identité. Mais la signature pose aussi une problèmatique liée au style de l’artiste, à l’appropriation de l’autre, à la distinction. Ainsi de nombreux artistes se sont
appropriés les oeuvres d’autres et créent à partir de, à parir d’un modèle. Il y a parfois une confusion. Nombreux artistes questionnent ainsi la notion d’original, d’unique d’une oeuvre d’art.
C’est ce qu’explore cette exposition autour de la notion d’identité et de signature. Les artistes contemporains présents se référent à des oeuvres majeures de l’histoire de l’art, se les
réapproprient, les détournent ou juste leur rend hommage. Présence Panchounette détourne les oeuvres de Buren, Mondrian et de Marcel Duchamp. Elles ne sont plus que support à la décoration de
mobilier ou autre motif. Ernest T s’est intéressé à la notion de signature. Le groupe General Idea présente ses Copyright. Richard Pettibone s’est approprié l’oeuvre de Warhol. Pour finir, André
Raffray est peut-être celui qui rend le plus un hommage aux artistes (photo ci-dessus). Il a depuis longtemps fait une recherche sur l’oeuvre de duchamp et en particulier sur l’Etant donné. En
utilisant le crayon de couleurs, technique encore artisanale, il réalise une étude précise et méticuleuse à partir de document sur l’Etant donné. Cet artiste, quasi historien de l’art ne se veut
pas simple copieur des oeuvres du passé mais veut au contraire les reproduire à sa manière pour leur rendre un certain hommage.
Une exposition qui invite à réfléchir sur l’identité de l’artiste et l’originalité de son oeuvre.
A découvrir jusqu’au 17 novembre
Semiose galerie, Paris