Paul de Pignol parle du corps, de son origine, de son essence, du corps féminin qui donne la vie. Ainsi, dans ses sculptures, il accorde une grande importance au ventre, aux entrailles. Un bouillonement naît alors dans le traitement de celles-ci, comme si un être se préparait à sortir de ce corps. Ces corps sont prolongés par d'étranges excroissances très fines, sortes de cordons ombelicaux qui semblent renfermer, protéger.
Paul de pignol est aussi dessinateur. On pourrait penser que ses dessins viennent en amont dans son travail de sculpteur. Ils sont, en réalité, des recherches pour comprendre les volumes, les noirs et la relation à la lumière. On trouve ainsi dans ceux-ci une corrélation entre la matière sculptée de manière progressive et dense et ses dessins où le corps semble apparaître ou disparaître, comme grignoté par l'espace. Certains de ses dessins frôlent l'abstraction, des corps naissant comme une masse informe.
Dans la galerie Koralewski, ses oeuvres trouvent leur juste place et les sculptures s'inscrivent dans des alcôves où la lumière met en valeur le corps sculpté dans sa relation à l'espace.
Jusqu'au 25 février à la galerie Koralewski, Paris