Leandro Erlich et Ann Veronuca Janssens investissent trois
espèces du 104 avec 3 installations à expérimenter (seul ou) à plusieurs. C’est aussi une façon de voir comment l’art contemporain peut être ludique.
Leandro Erlich propose deux installations qui nous désorientent et jouent avec nos repères haut bas, gauche droite. Avec l’installation Changin Rooms, c’est un véritable labyrinthe de miroirs
dans une ambiance feutrée qui nous est proposé d’expérimenter. On se plait à se multiplier grâce aux miroirs qui nous perdent dans un infini visuel mais on ne craint pas de ne pas trouver la
sortie.
A contrario, l’insation 104.0.2 de Ann Veronica Janssens nous incitent plus à revenir sur nos pas mais tout en hésitant à rester plonger dans le brouillard. Elle nous propose une réélle perte des
repères, nous enferment dans une salle baignée d’une lumière si blanche qu’on en perd nos repères et notre perception des limites de l’espace. Après avoir traversé ce premier espace, c’est un
monochrome rouge qui tente de nous aspirer. A vous ensuite de resortir…
Après ces deux expériences, on peut jouer à une sorte d’escalade virtuelle d’un bâtiment parisien : une œuvre ludique qui plaît beaucoup aux enfants car il est question presque, avec cette
installation, d’un véritable terrain de jeux (invité à grimper sur l’estrade, on peut se voir, en reflet, grimper sur la façade en trompe l’œil de l’immeuble) !
Bref, trois expérimentations, trois perceptions différentes. Il peut être intéressants de mettre les deux premières œuvres en relation avec l’exposition ERRE, qui se déroule actuellement au Centre Pompidou, à Metz.
Jusqu’au 4 mars, le 104, établissement artistique de la ville de Paris