Le musée de l’orangerie expose L’Espagne entre deux siècles !

C’est une idée surprenante de venir à Paris, au musée de l’Orangerie pour découvrir la peinture espagnole moderne… de Zuloaga à Picasso (1890-1920).

Cette exposition ne va pas sans connaître un brin de l’histoire espagnole : à la fin du XIXe siècle, l’Espagne est un pays figé et fermé alors que l’Europe est en pleine mutation. Le grand
artiste qui peint l’époque d’instabilité qui y règne est Delacroix. Ce n’est qu’au tournant des XIXe et XXe siècles que l’art espagnol va évoluer vers une certaine modernité avec des peintres
comme Sorolla, Zuoaga, Solana, Rusinol, puis Picasso. Miro et Dali contribueront également au renouveau de l’art espagnol.

Dans la première salle, on peut apprécier certains thèmes de cette nouvelle peinture : le paysage, les scènes de genre et le portrait, mais également des vues de Paris. En effet, à la fin des
années 1880 et au début des années 1900, presque tous les peintres espagnols sont allés à Paris pour trouver un lieu propice à la création et l’influence de Cézanne, Dégas, Toulouse-Lautrec se
sent dans leurs oeuvres. On remarque également une superposition des différents courants artistes de l’époque, l’impressionnisme avec Rogoyos, le symbolisme, le postimpressionnisme et le cubisme.

Deux représentations de l’Espagne s’affrontent : l’Espagne noire et l’Espagne blanche. L’Espagne noire est représentée par les peintres Zuloaga et Solana, admirateurs des peintres classiques
espagnols du XVIIIe siècle Greco, Goya, Velasquez. Zuloaga peint un hommage à Velasquez en reprenant le thème de la naine. L’Espagne blanche est marquée par une idée de modernité, de progrès.
C’est une peinture blanche, festive… Des artistes peignent en plein air des scènes champêtres… Le peintre Mir s’emploit à des couleurs vives dans ses paysages qui touchent à l’abstraction.
Nombreux sont les peintres de cette période à peindre les abords de la méditérannée.

Les dernières salles nous présentent les trois artistes plus connus de tous : Picasso, Miro et Dali. Ce n’est pas les Miro et Dali surréalistes que l’on a l’habitude de voir, mais les peintres
qui ont d’abord étaient influencés par la peinture impressionniste et réaliste. Les quelques peintures de Picasso, présentées dans cette exposition, sont celles issues de la période bleue et de
la période rose.

Une beau voyage dans la peinture espagnole, à découvrir jusqu’au 9 janvier

Musée de l’Orangerie, Paris