Trop, c’est trop, une rétrospective des intégrations de François Morellet à l’espace Jean Legendre de Compiègne (60)

François Morellet est l’artiste français bien connu pour ses abstractions géométriques. Pour certaines oeuvres, il se base sur des concepts mathématiques et fait intervenir l’aléatoire. Il
déploie depuis plus de 60 ans une oeuvre majeure composée de plusieurs médiums allant récemment jusqu’aux néons qui lui permettent de travailler avec la lumière et la couleur. En parallèle de son
oeuvre de plasticien, peintre et sculpteur, il a réalisé de nombreuses interventions plastiques dans la ville et dans l’architecture. Ses « intégrations » comme il les nomme sont réalisées parfois
en intérieur parfois en extérieur. Ainsi il travaille avec l’architecture intérieure du bâti et aussi avec le paysage qui l’entoure.

DSCN8111.JPGL’espace Jean Legendre qui accueille son travail est le lieu même
de l’une de ses premières intégrations architecturales. Un jeu de lignes colorées passe sur le façade et descend sur le parvis. Le bâtiment semble alors s’intégrer parfaitement à son sol. A
l’intérieur, 30 photographies sur toile illustrent 30 de ses réalisations. Elles témoignent de la grande diversité de ses intégrations. Morellet utilise aussi bien la couleur, la forme, le tracé,
la peinture murale, le néon pour intégrer une oeuvre dans l’architecture. Il dit qu’il souhaite « chatouiller » l’architecture sans la destructurer. A l’intérieur de bâtiments publiques, il réalise
d’immenses dessins dans l’espace. A l’extérieur, il joue avec un déséqulibre des lignes architecturales. Parfois, le geste est minime, des petits néons dessinent une forme sur une façade un peu
cachée. Pour d’autres interventions, il réalise un grand projet autour de l’architecture et du site.

Autour des photographies sont présentées deux de ses sculptures intitulées les beamings. Elles se déploient dans l’espace et fonctionnent telle une intégration dans l’architecture
intérieure du lieu. D’autres oeuvres de l’artiste sont également exposées. Celles-ci sont réalisées à partir de néons, et datent de ces 3 dernières années.

Cette exposition est unique. Elle présente une facette de l’artiste rarement montrée. Morellet, auquel le Centre Pompidou a organisé il y a quelques années une grande rétrospective, est vu ici
comme un artiste essentiel qui travaille avec le site et l’architecture. Un film retrace d’ailleurs le déroullement de certaines de ses réalisations. L’artiste y explique sa démarche et ses
commanditaires commentent certaines des réalisations.

Une exposition à découvrir jusqu’au 12 février

à l’espace Jean Legendre de Compiègne (60)