Pour l'exposition A bitter sweet legacy, Sandra Aubry et Sebastien Bourg ont recréé, à la galerie de Roussan, l'univers d'une chambre abandonnée. La pièce du rez-de-chaussée est couverte d'un étrange papier peint. De nombreux amoncellements de cubes de bois, des dessins et des collages parasitent l'espace. Ce environnement plonge le spectateur dans un univers composite qui invite à imaginer une possible histoire. Pour cette exposition, le duo d'artistes a pris aussi le parti de créer une exposition dans l'exposition : Ils ont proposé à une centaine de plasticiens de créer une œuvre miniature, qui incarne le rapport à la mémoire. Ainsi, Pense-bêtes. Collection1 se présente comme un cadre composé de 130 cases qui nous invite à retrouver chaque œuvre, tel un jeu de cache-cache. Ce projet collectif s'inscrit dans la logique d'une œuvre transportable. Il se révèle être une exposition miniature qui joue sur la collection et l'accumulation.
Au sous-sol de la galerie, l'ambiance semble plus sombre. Sébastien Bourg et Sandra Aubry proposent une mise en scène de l’après-performance imaginée « I like America and America likes me » de Joseph Beuys, réalisée en 1974 dans la galerie René Block à New York. L'installation de trois cages où gisent les squelettes de petits animaux : une souris, un lapin et un rat, provoque un sentiment étrange. Elle suggère des présences, des traces et des ruines d'un événement passé.
Construite comme une mise en scène complexe composée de multiples œuvres, l'exposition A bitter sweet legacy interroge le monde de l'enfance, la mémoire et le souvenir.
A bitter sweet legacy, une exposition à découvrir jusqu'au 26 juillet, à la galerie de Roussan, Paris.
Voir le texte de Léa Bismuth sur l'exposition.