Plus que quelques jours pour découvrir l'exposition Situation(s), réflexion sur la question de la relation entre le groupe et l'individu. Les dix artistes présents axent leur recherche sur les notions d'espace intime/espace privé. Ils s'intéressent aux notions d'identité, de représentation et de disparition mais aussi d'histoire de chacun et d'histoire collective. Chaque artiste propose une oeuvre qui convoque notre relation au monde, au public. Il est bien sûr question de corps, corps en mouvement, corps de l'artiste, corps social… L'exposition regroupe une majorité de vidéos, mais aussi des oeuvres qui invitent à la manipulation et à la participation du spectateur. Celui-ci devient ainsi acteur de l'exposition.
Le travail de Johanna Biling est en ce sens participatif : Elle propose à des groupes de musique d'interpréter la chanson You don't love me yet. Chacun propose alors sa version en live et qui est ensuite enregistrée puis accumulée dans des archives. L'artiste interroge donc la notion d'original, de copie mais aussi d'individualité dans un groupe. L'artiste Jakob Gautel a lui entrepris un travail plus historique et personnel, mais qui fait également intervenir des questions de narration et de fiction. La vidéo documentaire de Clarisse Hahn parle du corps comme une arme pour revendiquer. Les vidéos de Marcello Maloberti et de Melanie Manchot montrent des corps dansants et ainsi parlent du corps social et de sa relation à l'espace public. On peut considérer de même le travail de Frédéric Nauczyciel qui a travaillé pendant plusieurs mois avec la communauté noire queer de Baltimore, à la rencontre de ceux qui pratiquent le Vogueing, une dance performée. Aleksandra Mir propose elle aussi une vidéo, entre documentaire et fiction, qui se propose de mettre en scène et avec humour le contexte de la guerre froide. Matthieu Laurette questionne l'existence de l'artiste. Avec Et maintenant : 06 21 58 43 67, l'artiste française Marylène Negro lance une invitation aux passants par l'intermédiaire de leur téléphone portable. A l'inverse sa vidéo Daymondes parle plus de son monde à elle en s'intéressant au quotidien Le Monde. Pour finir, l'artiste japonaise Tsuneko Taniuchi organise des sortes de mariages fictifs pour parler d'exclusion ou d'intégration. Son travail tourne autour des questions d'identité et de politique.
L'exposition se clôt avec des événements qui auront lieu lors des journées du patrimoine ce week-end.
Exposition à découvrir absolument jusqu'au 16 septembre
Musée d'art contemporain du Val de Marne, Vitry-sur-Seine.