Le Centre culturel canadien présente la première exposition en France de la vidéaste et photographe Manon De Pauw. Celle-ci est la finaliste québécoise du prestigieux Sobey Art Prize 2011.
L’exposition réunit ainsi les oeuvres de l’artiste depuis le
début des années 2000. Manon De Pauw s’intéresse à la lumière, au déplacement et aux processus liés à l’image. Elle use donc de photogrammes, de photographies, monobandes, dispositifs
performatifs et d’installations à projection multiples pour expérimenter l’image et sa manipulation. Dans ses œuvres, elle nous montre par faits et gestes sa relation avec l’image, sa
transformation et manipulation.
Ses Epreuves sont en fait des photogrammes sur papier argentique : halos et ombres naissent du hasard et d’un processus de rencontre d’objets sur la surface sensible. Manon De Pauw
s’intéresse également au corps, au rythme et à la trace qu’il laisse. Ses vidéos et photographies intérrogent notre rythme de vie et nos gestes. Pour Répertoire, elle a réalisé une
installation vidéo avec 6 projections. On y retrouve son intérêt pour l’idée de processus de fabrication des images, le rythme et le son. Finalement, son installation vidéo Fantasmagorie
lumineuse traduit bien la démarche de la plasticienne : un écran suspendi est inondé par une projection vidéo qui s’étend au delà des limites. L’écran est à la fois sujet, matière et support
et y sont projetés des formes géométriques et des effets visuels qui résultent de manipulations d’objets et de matériaux sur un plan lumineux. Là encore, elle nous montre clairement ses faits et
geste avec les formes. Dans son travail, la feuille de papier tient une grande importance, aussi bien surface de projection qu’objet à manipuler. Bref Manon De Pauw joue avec les formes, la
lumière, le son mais aussi se plaît à jouer la pédagogue.
Une exposition à découvrir jusqu’au 8 septembre.
Centre culturel canadien, Paris