Les promesses du passé, une histoire discontinue de l’art dans l’ex-Europe de l’Est au Centre Pompidou (Paris)

les-promesses-du-passe.jpgL’Eté, c’est aussi au Centre Pompidou
! Cette exposition Les Promesses du passé, transnationale et transgénérationelle montre des artistes d’Europe centrale et orientale. Deux espaces d’exposition lui sont réservés : la Galerie Sud,
lieu de l’exposition et l’espace 315 où sont réunis les sources, les archives, documents et films.

L’exposition, dans la galerie Sud est scénographiée par l’artiste polonaise Monika Sosnowska. La scénographie intérroge l’idée d’une histoire de l’art sur le principe d’une ligne discontinue.
Dans la première partie de l’exposition, les artistes inscrivent leur création autour de la vie sociale et plus précisèmement autour de l’architecture, héritée du projet moderninste. Au début des
années 2000 à Tirana (capitale albanaise), Edi Rama, maire et ancien artiste, propose de repeindre les façades abîmées de plusieurs immeubles modernistes pour que les habitants se réapproprient
l’espace public. A l’ère communiste, l’art ne disposait que de très peu d’institutions. Les artistes se sont donc réfugiés dans la spiritualité et le spiritualisme. La 3e partie de l’exposition
traite de l’anti-art (mouvement en lien avec les positionnements de Piero Manzoni et d’Yves Klein). Le groupe d’artistes tels que Mangelos, Josip Vanista, Julie Knifer voulait maintenir
l’autonomie artistique. Il faut bien noter que les notions d’espace public et d’espace privé n’avaient pas les mêmes notions qu’en Occident. Les artistes d’Europe de l’est ont donc réalisé des
oeuvres dans ce contexte, comme Jiri Kovanda, artiste tchèque, qui réalisa des micro-actions dans les années 70. Ces actions pouvaient d’ailleurs se lire comme des postulats critiques sur la
privations de la liberté. En parallèle avec l’exposition Elles@CentrePompidou, on retrouve une certaine révolution dans l’art concernant des oeuvres féministes dans les années 70. Sanja Ivekovic
peut être considérée comme la représentante de cet art. Elle a inventé une pratique d’art vidéo féministe. Pourtant l’art engagé est très peu courant en Europe de l’Est. On peut remarquer
l’artiste bosniaque Braco Dimitrijevic qui  réalisa des actions pouvant avoir des significations anti-institutionnelle ou politique. A la fin de l’exposition, on découvre des pratiques
artistiques qui revisitent l’utopie socialo-communiste.

Pour bien comprendre le contexte dans lequel s’inscrivent les oeuvres, l’espace 315 regroupe des archives. La scénographie est conçue par l’artiste slovène Tobias Putrih. Le visiteur peut
découvrir, alors, les liens qui unissaient les scènes artistiques de l’Europe encore communiste avec Paris. La galerie des locataires, une galerie morale et critique contre le système des galerie
est présentée, ainsi que de nombreux films d’artistes.

Exposition à découvrir jusqu’au 19 juillet

au Centre Pompidou

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