Membre du groupe niçois Le Nouveau réalisme, avec entre autre Yves Klein et Martial Raysse, il est surtout connu du grand public par ses accumulations. Le Centre Pompidou propose de revisiter tout son parcours artistique, dans une rétrospective très explicite. Dès les premières salles, on comprend vite comment le sculpteur est passé d'un art informel, surement influencé par les drippings de Pollock à une réflexion sur l'objet. Il explora très vite le pouvoir évocateur de l'accumulation grâce à ses "Poubelles" : il deversait le contenu d'une poubelle dans une boîte en verre. Le spectateur peut d' ailleurs s'amuser à reconnaître ou à chercher les éléments qui ont provoqué les détritus. En accumulant les objets dans des petites vitrines, Arman dénonce en quelque sorte une société de consommation… Ses vitrines suggèrent la production en série d'objets tels que des chaussures ou des poupées mais aussi la singularité de chacun.
La démarche des colères et des coupes est encore plus radicale, Arman transforme alors la réalité de l'objet. En le tranchant, il métamorphose l'objet qu'on s'amuse ensuite à recomposer intellectuellement. Les Colères semblent violentes, en réalité l'artiste emprunte, pour chaque performance, une gestualité empruntée aux arts martiaux. Performance aussi dans la scénographie de l'exposition, car on peut voir la reconstitution de l'appartement saccagé lors de la performance "Conscious Vandalism".
Par la suite, Arman a utilisé des matériaux tels que la résine ou le ciment pour travailler l'objet en référence à l'archéologie.
Arman, c'est aussi l'art et l'industrie : grâce à un partenariat avec la firme Renault, Arman travailla à partir de l'automobile, en accumulant des pièces détachés. On peut parler d'une certaine beauté des éléments industriels.
A partir de 1966, Arman retourne en quelque sorte vers la peinture mais en explotant les potentialité de l'objet peinture. Il emprisonne la couleur et des tubes de peinture dans des tableaux. Des oeuvres très colorées, qui font référence à une autre forme d'abstraction. En piétinant les tubes de peintures, l'artiste travaille à une autre forme d'abstraction : dripping de Pollock, schooting de Niki de Saint-Phalle…
Une exposition à voir absolument jusqu'au 10 janvier
Pour en savoir plus sur Arman il y a aussi
http://www.arman-studio.com
http://armancommunity.net
http://fondation-arman.ch
Vous pouvez aussi vous procurez le livre « ARMAN, Vu, Pris », édité par Flammarion.
Et aussi Wikipédia etc…
Bonne lecture
Marc
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Marc