Explosion de couleurs : les peintures abstraites des années 50 !

L’atelier Grognard de Rueil-Malamaison, dans les Hauts-de-Seine nous invite à plonger dans une des années où la peinture abstraite était symbole d’une très grande liberté.

C’est à Paris dans les années 50, après les ravages qu’avait provoqué la seconde guerre mondiale, que les peintres se sont vus retrouver une liberté créatrice, et ont exploré l’abstraction dans
des registres très différents.

Cette exposition est ainsi conçue pour nous montrer la grande diversité de l’art abstrait durant cette période. Plusieurs catégories d’abstraction s’affontent : géométriques contre lyriques et
parmis l’abstraction lyrique, on peut découvrir des sous-catégories : ceux qui explorent le geste, la matière, la lettre mais aussi le signe. D’autres utilisent le paysage, la nature comme
thématique amenant la non-figuration. Malgré sa très riche collection d’artistes, peut-être trop nombreux, l’exposition a été conçue en 5 parties pour tenter de clarifier la diversité de ce genre
pictural :

Avec Divine Nature, on peut apprécier des peintures qui on souvent pour titre ou références des éléments liés au paysage : Jean Le Moal peint la forêt, Nicolas De Staël compose des feuilles
mortes de façon assez dispersée…

La deuxième partie nous présente des artistes qui utilisent le signe et le geste comme moteurs de l’abstraction : Georges Mathieu, Pierre Soulages, Hans Hartung, pour les plus connus.

Viennent ensuite des peintres qui explorent l’abstrait dans une recherche de composition de plans, couleurs et matières. Gérard Schneider joue avec le noir et blanc avec une certaine violence !

D’autres artistes peuvent être considérés comme plus formels explorant la géométrie et le rapport visuel qu’entretiennent des couleurs entre elles. Les peintures de Fernand Leduc sont très
réfléchies tant au niveau de leur composition, de leur forme et de leurs couleurs qui entre elles jouent sur notre persistance retinienne.

L’exposition se termine avec des artistes qui reviennent aux origines de l’art, à une forme d’art libre. C’est avec le mouvement CoBra qui se déploie cette liberté et ce rapport à l’enfance de
l’art.

Bref, une exposition très riche, nous présentant un panel d’artistes et des oeuvres rarement montrées dans les musées. Mais on est parfois frustré de ne voir qu’un tableau à la fois pour chaque
artiste.

A découvrir absolument, jusq’au 19 mars

à l‘atelier Grognard, Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine