Encore quelques jours pour découvrir l’exposition Turbulences, qui se tient au dernier étage du magasin Louis Vuitton des Champs-Elysées. Celle-ci parle de mouvement : mouvement des
images, sonores, mouvement du corps, flux de tout ordre. A l’origine, le mot « Turbulence » désignait « le mouvement désordonné de la foule ». Les artistes présents explorent ainsi les potentialités
plastiques et philosophiques de cette notion. Les oeuvres jouent de la mobilité, du hasard, mais aussi sur les sens du spectateur.
Avant de monter dans l’ascenseur d’Oliaffur Eliasson, on
traverse un rideau où sont projetés des tourbillons et spirales colorées, installation de Miguel Chevalier. L’oeuvre joue avec le déplacement du spectateur, se transforme au grès de ses
mouvements. Dans l’exposition, les artistes ont répondu à la notion de turbulence dans un panel de médiums qui va du dessin à l’encre, à des sculptures fixes ou mobiles jusqu’à des installations
vidéo… Certaines oeuvres parlent de nature, de physique, d’ordre et de désordre. Angela Bulloch a créé une installation lumineuse qui joue sur le rythme et les formes. Loris Cecchini propose
une sculpture à la limite du dessin et de l’installation murale, qui évoque les ondes. Elias Crespin nous invite à la contemplation d’une oeuvre en mouvement, véritable ballet lent de formes
(photo ci-dessus). Attila Csorgo a créé une installation qui peut évoquer une expérience physique. Chez Pascal Haudressy, il est plus question de nature et d’artifice, de réél et de virtuel.
Zilvinas Kempinas s’intéresse aux flux en créant des dispositifs sculpturaux qui engendrent un mouvement, un rythme en continu. Sachiko Kodama réussi à allier à la perfection science et art.
L’installation de Ryoichi Kurokawa, composée de cinq écrans jouent sur les sens et la perception du spectateur. Avec cette oeuvre, on se situe à la frontière entre la peinture, l’art numérique,
l’installation et la vidéo. Petroc Sesti traduit le concept de turbulence par une sculpture où on y voit la turbulence en personne. Finalement, avec Jorinde Voigt, on voit que même le dessin peut
traduire ce concept. Cette jeune artiste trouve dans le dessin un moyen d’exprimer le mouvement, sous forme de diagrammes et de cartographies, réalisées à partir de mots et de signes.
Bref, une exposition évoutante qui joue sur nos perceptions et notre relation au monde, aux mouvements et tranformations des corps et des formes, matérielles ou immatérielles.
A découvrir jusqu’au 16 septembre