Ming-Chun Tu trouve durant ses promenades en forêt ses matériaux, éléments qu’elle collecte, recueille et garde précieusement pour les conserver comme ressources.
Elle expérimente la gravure et la céramique en parallèle. Ces deux médiums s’apportent l’un, l’autre. Ses gravures présentent les traces qui reflètent le temps. Dans ses sculptures se retrouvent ses lignes fluides, traces du développement et des transformations des éléments naturels.
L’artiste sculpture des formes telles qu’elles garderaient l’empreinte de l’écorce d’un arbre.
Dans ses gravures se révèlent les tracés à même le bois. Ming-Chun Tu explore ce médium avec des découpes, différentes couleurs… Ses œuvres relèvent les marques que laissent les végétaux au sol. Dans Silhouettes, des paysages sont contenus dans des formes géométriques. De loin se découvre l’image d’un souvenir d’une forêt, ce qu’il reste d’un milieu, maîtrisé…
Les feuilles, mémoires de la forêt, pièces en céramique, sont dispersées dans l’espace. Elles composent des installations où se dessine un possible mouvement, une envolée. La matière condense en elle l’évolution, les transformations du végétal.
Les œuvres de Ming-Chun Tu dévoilent les différentes couches temporelles des éléments naturels qu’elle récolte durant ses parcours en forêt. Des souvenirs de paysages de Taïwan surgissent pendant ces moments d’attention et d’ouverture de ses sens. Ainsi, ses céramiques et ses gravures contiennent en elles son attachement à des lieux, un contact avec le vivant.
Elle nous invite à connaître les vertus des plantes avec lesquelles elle extrait ses couleurs naturelles. En utilisant la terre et autres techniques proches de la nature, Ming-Chun Tu nous fait prendre conscience des relations que notre corps peut entretenir avec l’arbre, les plantes, les feuillages… Au cœur d’Artefact, ses pièces résonnent de façon harmonieuse avec l’ensemble des thés naturels, délicats, parfumés et dont leur origine nous amène à voyager.
Des œuvres à découvrir à Artefact project space, Paris.