Une lumière, un mouvement continu émanent des peintures d’Emmanuelle Amsellem. L’artiste a inventé une méthode picturale qui lui permet de mettre au jour les propriétés de la couleur. Elle joue sur la combinaison de formes géométriques, travaillant avec rigueur les assemblages de façon à produire un maximum d’éclats lumineux. Cette technique permet une vibration de la matière. Une vie, une respiration, émanent de ses toiles… L’espace coloré s’ouvre et renvoie vers l’infini. On s’y plonge, on pourrait s’y perdre comme dans un labyrinthe.
Réalisées à l’huile, ses toiles n’en finissent pas de dévoiler leur secrets. À chaque moment de la journée, elle se révèlent autrement. Elles captent aussi bien la lumière du jour qu’elles rayonnent, de nuit, avec la lumière artificielle.
À la galerie Philippe Gelot, l’exposition Luminescences réunit une série de toiles bleues ainsi que d’autres toiles, noires et blanches. Elle a pris le temps de connaître la couleur bleue, ses différentes teintes, l’a décliné sous ses multiples variations d’intensité, réfléchissant de diverses manières la lumière.
Une toile blanche vient d’autant plus amener une forte lumière. D’une pureté, cette œuvre renvoie vers l’au-delà, vers l’infini… Elle attire le regard, les formes renvoient aussi bien vers l’intérieur de l’espace du tableau qu’elles semblent absorber l’espace qui les entourent.
En expérimentant différents formats de toile, l’artiste développe d’autant plus de déclinaisons possibles. Ses peintures sollicitent le mouvement, l’envie de les faire tourner comme pour hypnotiser le regard.
La peinture d’Emmanuelle Amsellem exprime aussi bien la rigueur des principes de la géométrie qu’une sensibilité à la matière picturale. Ses œuvres suscitent le toucher, le besoin de ressentir et de comprendre le mystère de la technique.
Ainsi, le spectateur se retrouve captivé par les formes colorées qui paraissent bouger ensemble.
Une exposition à découvrir jusqu’au 14 mars à la galerie Philippe Gelot
C’est en méditant sur le pointillisme de Paul Signac et sur les » séries » de Claude Monet qu’Emmanuelle Amsellem a inventé par l’usage du couteau à palette une technique résolument singulièr…
crédit photo : Yves Sarrans